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=== DÉCORATION ===
 
s, f. Il y a dans l'architecturel’architecture deux genres de décoration :
la décoration fixe, qui tient aux édifices, et la décoration d'empruntd’emprunt,
appliquée à l'occasionl’occasion de certaines solennités. La décoration fixe, surtout
pendant le moyen âge, étant inhérente à la structure, il n'yn’y a pas lieu de
lui consacrer ici un article spécial, et nous renvoyons nos lecteurs à tous
les mots qui traitent des parties des édifices susceptibles d'êtred’être ornées, et
notamment à l'articlel’article [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 8, ../Sculpture|Sculpture ]]. Quant à la décoration
temporaire, elle fut appliquée de tout temps. Les anciens décoraient leurs
temples de fleurs, de feuillages et de tentures à certaines occasions, et les
chrétiens ne firent en cela que suivre leur exemple. Il ne paraît pas que,
pendant le moyen âge, on ait fait dans les églises des décorations temporaires
qui pussent changer les dispositions et la forme apparente de ces
édifices. C'étaientC’étaient des tentures accrochées aux piliers ou aux murs, des
guirlandes de feuillages, des écussons armoyés, quelquefois cependant
des échafauds tapissés destinés à recevoir certains personnages et surtout
des exhibitions des pièces composant les trésors si riches des abbayes et
des cathédrales. On trouvera, dans le <i>''Dictionnaire du Mobilier</i>'', des
détails sur ces sortes de décorations. Ce que l'onl’on doit observer dans les
décorations temporaires employées autrefois, c'estc’est le soin apporté par les
décorateurs dans le choix de l'échellel’échelle des ornements. Ceux-ci sont toujours
en proportion relative avec le monument auquel on les applique. La
plupart de nos décorations temporaires modernes, par suite de la
non-observation
de cette règle essentielle, détruisent l'effetl’effet que doit produire
un édifice, au lieu de l'augmenterl’augmenter.