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« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Couronnement de la Vierge » : différence entre les versions

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Le couronnement de la sainte Vierge
est un des sujets fréquemment représentés par les sculpteurs et les
peintres verriers du {{s|XIII<sup>e</sup> siècle}} dans les églises cathédrales et même
paroissiales. À cette époque (au {{s|XIII<sup>e</sup> siècle}}), le culte de la Vierge avait
pris une grande importance relativement à ce qu'ilqu’il avait été jusqu'alorsjusqu’alors,
et la plupart des cathédrales que les évêques firent construire alors,
dans le nord de la France, furent placées sous le vocable de la Mère de
Dieu. Naturellement, les sculpteurs devaient retracer son histoire dans
ces édifices ; et, parmi les sujets préférés, son triomphe,
c'estc’est-à-dire
son couronnement dans le ciel, prit la première place. On voit un
couronnement
de la sainte Vierge sculpté sur le tympan de la porte centrale
de la cathédrale de Laon, commencement du {{s|XIII<sup>e</sup> siècle}}. Là, le Christ
bénit sa mère de la main droite et tient le livre des évangiles fermé de la
main gauche. À Notre-Dame de Paris, il existe un magnifique
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de la Vierge sur le tympan de la porte de gauche de la façade
occidentale (1215 environ). Il en existe un autre au-dessus du linteau de
la petite porte <i>''rouge</i>'' de la même église, face nord (1260 environ). Sur la
façade principale de la cathédrale de Senlis est un des plus anciens
couronnements de la Vierge (fin du XII<sup>e</sup> siècle{{s|}}) et l'unl’un des plus beaux
comme style. À la cathédrale de Reims, sur le gâble de la porte centrale,
le même sujet est représenté dans des dimensions colossales. Au portail
de la Calende de la cathédrale de Rouen ({{s|XIV<sup>e</sup> siècle}}), on voit, au sommet
du pignon, un couronnement de la Vierge ; deux anges et deux séraphins
sont placés des deux côtés du Christ et de sa mère. À la porte de droite
de la façade de la cathédrale de Sens ({{s|XIV<sup>e</sup> siècle}}) est sculpté un couronnement
de la Vierge ; des anges sont placés dans les voussures.
 
Dans ces diverses représentations, la Vierge est assise à la droite du
Christ et presque toujours sur le même siège. Elle joint les mains et
incline légèrement la tête ; le Christ pose lui-même la couronne sur la
tête de sa mère, ou la bénit pendant qu'unqu’un ange, sortant d'uned’une nuée,
apporte cette couronne. Deux anges, debout ou à genoux, tenant des
flambeaux, assistent à la scène divine. À la porte rouge de Notre-Dame
de Paris, c'estc’est un roi et une reine qui sont agenouillés des deux côtés des
personnages, probablement saint-Louis et la reine sa femme. Nous avons
l'occasionl’occasion de retracer ces sculptures au mot [[Dictionnaire raisonné de l'architecturel’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 9, Vierge |Vierge ]] (sainte).
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