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Monts gelés |
Monts gelés et fleuris, troncs des deux saisons, |
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Dont le front |
Dont le front est de glace et le pied de gazons ! |
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C’est là |
C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre |
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Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. |
Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. |
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Souvent un voyageur, lorsque |
Souvent un voyageur, lorsque l’air est sans bruit, |
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De cette voix d’airain fait retentir la nuit; |
De cette voix d’airain fait retentir la nuit ; |
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À ses chants cadencés autour de lui se mêle |
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L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle. |
L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle. |
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Une biche attentive, au lieu de se cacher |
Une biche attentive, au lieu de se cacher, |
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Se suspend immobile au sommet du rocher, |
Se suspend immobile au sommet du rocher, |
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Et la cascade unit, dans une chute immense, |
Et la cascade unit, dans une chute immense, |
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Son éternelle plainte aux chants de la romance. |
Son éternelle plainte aux chants de la romance. |
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Âmes des chevaliers, revenez-vous encor? |
Âmes des chevaliers, revenez-vous encor ? |
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Est-ce vous qui parlez avec la voix du cor? |
Est-ce vous qui parlez avec la voix du cor ? |
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Roncevaux ! Roncevaux! dans ta sombre vallée |
Roncevaux ! Roncevaux ! dans ta sombre vallée |
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L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée |
L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée ? |
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Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui. |
Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui. |
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Il reste seul debout, Olivier près de lui; |
Il reste seul debout, Olivier près de lui ; |
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L’Afrique sur le mont l’entoure et tremble encore, |
L’Afrique sur le mont l’entoure et tremble encore, |
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« Roland, tu vas mourir, rend-toi, criait le More ; |
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« Tous tes pairs sont couchés dans les eaux des torrents. » |
« Tous tes pairs sont couchés dans les eaux des torrents. » |