« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/328 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 9 : | Ligne 9 : | ||
La bouche garde le silence |
La bouche garde le silence |
||
Pour écouter parler le cœur. |
Pour écouter parler le cœur. |
||
</poem> |
|||
<br /> |
|||
LA MUSE. |
|||
{{Centré|<small>LA MUSE.</small>}} |
|||
<poem> |
|||
Crois-tu donc que je sois comme le vent d’automne, |
Crois-tu donc que je sois comme le vent d’automne, |
||
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau, |
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau, |
||
Et pour qui la douleur n’est qu’une goutte d’eau? |
Et pour qui la douleur n’est qu’une goutte d’eau ? |
||
Ô poète ! un baiser. |
Ô poète ! un baiser. C’est moi qui te le donne. |
||
L’herbe que je voulais arracher de ce lieu, |
L’herbe que je voulais arracher de ce lieu, |
||
Cest ton oisiveté; ta douleur est à Dieu. |
Cest ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu. |
||
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, |
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, |
||
Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure |
Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure |