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lyS ANTHOLOCIF DU XI^ SIÈCLF.
Tes paroles de feu meuvent les multitudes,
Tes paroles de feu meuvent les multitudes,
Tes pleurs lavent l’injure et les ingratitudes,
Tes pleurs lavent l’injure et les ingratitudes,
Tu pousses par le bras l’homme... Il se lève armé.
Tu pousses par le bras l’homme... Il se lève armé.

C’est à toi qu’il convient d’ouïr les grandes plaintes
C’est à toi qu’il convient d’ouïr les grandes plaintes
Que Ihumanité triste exhale sourdement.
Que Ihumanité triste exhale sourdement.
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S’unissant au-dessus du charbon noir des villes.
S’unissant au-dessus du charbon noir des villes.
Ne forment qu’un grand mot qu’on entend clairement.
Ne forment qu’un grand mot qu’on entend clairement.

Viens donc ! le ciel pour moi n’est plus qu’une auréole
Viens donc ! le ciel pour moi n’est plus qu’une auréole
Qui t’entoure d’azur, t’éclaire et te défend ;
Qui t’entoure d’azur, t’éclaire et te défend ;
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Que pour mieux enchanter l’air que ton sein respire;
Que pour mieux enchanter l’air que ton sein respire;
La terre esc le tapis de tes beau.x pieds d’enfant.
La terre esc le tapis de tes beau.x pieds d’enfant.

Eva, j’aimerai tout dans les choses créées.
Eva, j’aimerai tout dans les choses créées.
Je les contemplerai dans ton regard rcveur
Je les contemplerai dans ton regard rcveur
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Ne me laisse jamais seul avec la Nature ;
Ne me laisse jamais seul avec la Nature ;
Car je la connais trop pour n’en pas avoir peur.
Car je la connais trop pour n’en pas avoir peur.

Elle me dit : « Je suis l’impassible théâtre
Elle me dit : « Je suis l’impassible théâtre
Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ;
Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ;
Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre,
Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre,
.Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs; à peine
Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs; à peine
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