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Car la femme est sacrée : elle est sainte ; et vers elle
Car la femme est sacrée : elle est sainte ; et vers elle
La pensée, en riant, incline son front pur :
La pensée, en riant, incline son front pur :
0 femme ! chaste sœur de la gloire immortelle !
Ô femme ! chaste sœur de la gloire immortelle !
Eulace-moi d’amour; ah ! prends-mci sur ton aile:
Enlace-moi d’amour ; ah ! prends-moi sur ton aile :
Et, tous deux réunis» gravissons vers l’azur.
Et, tous deux réunis, gravissons vers l’azur.


Femme I malheur à ceux dont la lièvre insensée
Femme ! malheur à ceux dont la fièvre insensée
A voulu polluer ta robe de beauté.
A voulu polluer ta robe de beauté.
Malheur au libertin dont la main l’a fr o ide ;*
Malheur au libertin dont la main l’a froissée ;
Car, le jugeant impur, la pudique pensée
Car, le jugeant impur, la pudique pensée
A jamais l’exclura de sa sérénité.
À jamais l’exclura de sa sérénité.


Seul, l’homme calme est fou : — la haina et la colère
Seul, l’homme calme est fort : — la haine et la colère
Font trébucher le pied qui gratit l’infini :
Font trébucher le pied qui gratit l’infini :
Voyageur, prends en main un bâton tutéïaire :
Voyageur, prends en main un bâton tutélaire :
Tranquille, et sans ployer sous le jour qui l’éclairo,
Tranquille, et sans ployer sous le jour qui l’éclaire,
Va dénicher l’oiseau dldéal dans son nid*
Va dénicher l’oiseau d’idéal dans son nid.


Si parfois, ô Pensée î ardent et jeune athlète,
Si parfois, ô Pensée î ardent et jeune athlète,
Mon cœur âpre grondait et gourinandait le^sorl,
Mon cœur âpre grondait et gourmandait le sort,
Pardonne-moi. Depuis, j’ai connu la tempête ;
Pardonne-moi. Depuis, j’ai connu la tempête ;
Et les vents impuissants ont, en fouolhnl ma tête,
Et les vents impuissants ont, en fouettant ma tête,
Enseigné l’ironie â mon esprit plus fort.]
Enseigné l’ironie à mon esprit plus fort.


Je ne conserve plus, pour mon rude voyage,
Je ne conserve plus, pour mon rude voyage,
Qu’un compagnon, un seul ! - Amour, viens avec moi !
Qu’un compagnon, un seul ! Amour, viens avec moi !
Ah [ ne me quitte pas ; que ta voix mon courage,
Ah ! ne me quitte pas ; que ta voix mon courage,
Ü femme ! que les yeux brillent dans mon orage ;
Ô femme ! que les yeux brillent dans mon orage :
Si je doutais, ton cœur me rendrait à ma foi.
Si je doutais, ton cœur me rendrait à ma foi.


Et lu me montreras la cime d’allégresse
Et lu me montreras la cime d’allégresse
Que l’infini revet de lumière et d’azur.
Que l’infini revêt de lumière et d’azur.
Monte, me diras-tu. — Je monterai sans cesse ; *
Monte, me diras-tu. — Je monterai sans cesse ;
Et ton bras soutiendra mon bras, si je m’affaisse.
Et ton bras soutiendra mon bras, si je m’affaisse.
Et, sous tes saints regards, mon cour restera pur*
Et, sous tes saints regards, mon cour restera pur.
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Cette page superbe était d’un jeune, d’ailleurs : elle est datée de février
1861. L’aède n’avait pas vingt-et-un ans !