« Page:Clerget - Louis-Xavier de Ricard, 1906.djvu/10 » : différence entre les versions

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l’émancipation absolue :
l’émancipation absolue :
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C’est à rhomrneaujourd’hui que noire âme dévoue
C’est à l’homme aujourd’hui que notre âme dévoue
Les saintes facultés que nous donnions à Dieu.
Les saintes facultés que nous donnions à Dieu.
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H appelle la révolution, salue le progrès contemporain, et ramène toute
Il appelle la révolution, salue le progrès contemporain, et ramène toute
espérance en la femme, l’amour.
espérance en la femme, l’amour.


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La baguelte du temps frappe le jour nouveau
La baguette du temps frappe le jour nouveau
Au fond de l’avenir où tout enfant il joue ;
Au fond de l’avenir où tout enfant il joue ;
Souriant au destin, il se lève et secoue
Souriant au destin, il se lève et secoue
La brume et le brouillard qui chargent son manteau.
La brume et le brouillard qui chargent son manteau.


Laurore, en rougissant, l’embrasse, puis dénoue
L’aurore, en rougissant, l’embrasse, puis dénoue
Loi* roux de ses rayons sur son front jeune et beau.
L’or roux de ses rayons sur son front jeune et beau.
11 part; et l’univers sort, comme d’un tombeau,
Il part ; et l’univers sort, comme d’un tombeau,
De la profonde nuit qui s’azure et se (roue.
De la profonde nuit qui s’azure et se troue.


Ainsi, ta main hardie et sereine a placé
Ainsi, ta main hardie et sereine a placé
Les clartés du savoir et de la poésie
Les clartés du savoir et de la poésie
Uans noire âpre chemin, que l’ombre avait glacé.
Dans notre âpre chemin, que l’ombre avait glacé.


Tu fis vibrer les tueurs du verbe de la vie
Tu fis vibrer les cœurs du verbe de la vie
Dont le charme éternel réveille les esprits.
Dont le charme éternel réveille les esprits.
LVime de l’avenir habite en tes écrits.
L’âme de l’avenir habite en tes écrits.
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Se voulant immuable dans son activité, il cfTermit encore son geste déter­
Se voulant immuable dans son activité, il affermit encore son geste déter­miné, sa pensée virile d’où il chasse la rêverie, et les vers même se font
miné, sa pensée virile d’où il chasse la rêverie, et les vers même sc font
rigides, toute la vigueur du poète se rallie autour de sa conception :
rigides, toute la vigueur du poète se rallie autour de sa conception :
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Tandis que le troupeau des ùmes insensées
Tandis que le troupeau des âmes insensées
Confusément se rue à Passaut de demain,
Confusément se rue à l’assaut de demain,
Toi, ne laisse jamais l’essaim de tes pensées
Toi, ne laisse jamais l’essaim de tes pensées
Rôder dans les buissons qui bordent ton chemin.
Rôder dans les buissons qui bordent ton chemin.
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Sous le fouet des désirs, qui gouvernent la foule,
Sous le fouet des désirs, qui gouvernent la foule,
Comme un fier étalon cabre ta volonté,
Comme un fier étalon cabre ta volonté,
Et, bravant U torrent du deslin qui s’écoule,
Et, bravant le torrent du destin qui s’écoule,
Assieds-toi fortement dans ta sérénité.
Assieds-toi fortement dans ta sérénité.
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De ce point fixé, en une page résolue qu’il faudrait citer enlièrct l’austère
De ce point fixé, en une page résolue qu’il faudrait citer entière, l’austère
poète se retourne vers (autre des pôles de la pensée : le passé, qu*il faut
poète se retourne vers l’autre des pôles de la pensée : le passé, qu’il faut
respecter. Une âme profondément naturelle, humaine, peut-elle ne pas en­
respecter. Une âme profondément naturelle, humaine, peut-elle ne pas en­tendre frémir les cantiques lointains d’une ère qui n’est plus ? Il les évoque
même, ces âges primitifs du jeune soleil, des aurores aux rayons plus cer­tains,
tendre frémir les cantiques lointains d’une ère qui n’est plus ? 11les évoque
môme, ces Ages primitifs du jeune soleil, des aurores aux rayons plus cer­
tains, où
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La conquête des dieux envahissait les âmes*
La conquête des dieux envahissait les âmes.
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Les peuples écoulaient les poètes, la vie adolescente pétillait d’ardeur et de
Les peuples écoutaient les poètes, la vie adolescente pétillait d’ardeur et de
croyance... et, le sujet antique y aidant, le vers fraternise avec celui de Leconte
croyance... et, le sujet antique y aidant, le vers fraternise avec celui de Leconte