« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Corbeau » : différence entre les versions

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{| width=100% border="0"
| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>< [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 4, Coq|Coq]]</center>
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bois sur le nu d'un mur, ainsi que l'indique la figure 1, saillie ménagée
pour porter un pan-de-bois en encorbellement, un comble, un poteau, etc.
</div>
 
[[Image:Corbeau.de.bois.png|center]]
<div class=prose>
 
Les Romains, pendant le Bas-Empire, avaient adopté les corbeaux en
pierre ou en marbre pour porter en saillie, sur les murs, de petits ordres
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sont presque toujours destinés à porter les tablettes des corniches ou
bandeaux.
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Saint.Menoux.png|center]]
 
[[Image:Corbeau.eglise.Saint.Menoux.2.png|center]]
<div class=prose>
 
Bien que les voûtes aient été très-anciennement adoptées dans les
édifices
de l'Auvergne, cependant la tradition des couvertures en charpente
</div>
 
[[Image:Corbeau.XIIe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
 
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se fait sentir par la présence des corbeaux qui sont conservés sous les
tablettes des corniches jusqu'à la fin du XII<sup>e</sup> siècle. L'église de Notre-Dame-du-Port
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animal prennent leur origine dans les moyens d'exécution les plus
naturels.
</div>
 
[[Image:Corbeau.XIIe.siecle.2.png|center]]
<div class=prose>
 
Si l'on veut chercher l'origine des formes d'un art de convention, comme
l'architecture, il faut recourir aux moyens pratiques qui se conservent
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d'une singulière énergie de composition. Voici l'un d'eux provenant de la
corniche de la porte du sud (6).
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Saint.Sernin.Toulouse.png|center]]
<div class=prose>
 
Les <i>copeaux</i> disparaissent complétement vers le milieu du XII<sup>e</sup> siècle,
ainsi que nous en avons la preuve en examinant la corniche de l'abside
de la petite église du Mas d'Agen (7).
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Mas.d.Agen.png|center]]
<div class=prose>
 
Les corbeaux persistent sous les tablettes des corniches des édifices du
Poitou, de la Saintonge et du Berri, jusque pendant les premières années
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tablette formant galerie est portée sur de charmants corbeaux ornés de
figures (8).
</div>
 
[[Image:Corbeau.cathedrale.Poitiers.png|center]]
<div class=prose>
 
Les corbeaux de pierre disparaissent des corniches pendant le XIII<sup>e</sup> siècle, et ne sont plus guère employés que comme supports exceptionnels,
pour soutenir des balcons, des encorbellements, des entraits de charpente
ou des poutres-maîtresses de planchers.
</div>
 
[[Image:Corbeau.cathedrale.Troyes.png|center]]
<div class=prose>
 
Voici (9) un riche corbeau découvert près de la cathédrale de Troyes,
qui date du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle, et qui paraît avoir été destiné
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ce membre de pierre en rapport de formes avec la pièce de bois qu'il
soulageait.
</div>
 
[[Image:Corbeau.porte.Narbonnaise.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
 
La salle d'armes de la ville de Gand, en Belgique, a conservé des
corbeaux analogues sous ses poutres-maîtresses (11), mais beaucoup
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engagé dans le mur, et portant sous la poutre un chapeau B, ainsi que
cela se doit pratiquer dans une œuvre de charpenterie.
</div>
 
[[Image:Corbeau.salle.armes.Gand.png|center]]
<div class=prose>
 
Au XV<sup>e</sup> siècle, ces formes rigides sont rares, et les corbeaux destinés
à porter des poutres sont riches de sculpture, souvent ornés de figures
Ligne 158 ⟶ 160 :
les corbeaux des grand'salles des châteaux de Coucy et de Pierrefonds (12),
qui soulageaient les entraits des charpentes.
</div>
 
[[Image:Corbeau.Pierrefonds.png|center]]
<div class=prose>
 
Les mâchicoulis usités dans les ouvrages militaires des XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> siècles
sont supportés par des corbeaux composés de trois ou quatre assises en
Ligne 173 ⟶ 175 :
près de l'œil. Il existe, sous le linteau de la porte sud de la nef de
l'église de Saint-Sernin à Toulouse, deux corbeaux en marbre blanc.
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Saint.Sernin.Toulouse.2.png|center]]
<div class=prose>
 
Nous donnons (13) l'un d'eux, qui représente le roi David assis sur deux
lions; on voit encore apparaître ici la trace des <i>copeaux</i> latéraux, sous
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corbeaux de portes des figures qui se rattachent aux sujets placés sur les
pieds-droits ou les linteaux.
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Montreale.png|center]]
<div class=prose>
 
La Bourgogne, si riche en beaux matériaux, présente une variété
extraordinaire de corbeaux, et ceux-ci affectent des formes qui appartiennent
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bas-côté
du chœur de la cathédrale d'Auxerre, XIII<sup>e</sup> siècle).
</div>
 
[[Image:Corbeau.cathedrale.Auxerre.png|center]]
 
[[Image:Corbeau.Notre.Dame.Chalons.png|center]]
<div class=prose>
 
Au XII<sup>e</sup> siècle, les arcs des voûtes sont souvent supportés par des corbeaux.
Pendant cette époque de transition, il arrivait que les constructeurs,
Ligne 226 ⟶ 228 :
nu du sommier lorsque cette construction s'est trouvée suffisamment
chargée.
</div>
 
[[Image:Corbeau.eglise.Montreale.2.png|center]]
<div class=prose>
 
Au XIII<sup>e</sup> siècle, lorsque les voûtes ne portent pas de fond, elles ne
reposent plus sur des corbeaux, mais sur des culs-de-lampe (voy. ce mot).