« Un capitaine de quinze ans/I/18 » : différence entre les versions

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{{c|Chapitre XVIII<br>Le mot terrible !}}
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Oui ! il était temps d’arriver ! Mais, à s’en rapporter à l’Américain, le soir même de ce jour qui se levait, le soir de ce 18 avril, la petite troupe serait enfin à l’abri dans l’hacienda de San-Felice.
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Douze jours de voyage pour une femme, douze nuits passées en plein air, c’était là de quoi accabler Mrs. Weldon, si énergique qu’elle fût. Mais, pour un enfant, c’était pis, et la vue du petit Jack malade, auquel manquaient les soins les plus élémentaires, eût suffi à la briser.
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Or, ce jour-là, les aboiements du singulier animal redevinrent éclatants, parfois furieux, tels qu’ils étaient autrefois, lorsque Negoro paraissait sur le pont du ''Pilgrim''.
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Un soupçon traversa l’esprit de Dick Sand, et il fut confirmé dans ce soupçon par Tom, qui lui dit :
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– Mais... pourquoi ? dit Tom.
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– Ou Negoro ne connaissait pas ce pays, reprit Dick Sand, et alors il avait tout intérêt à ne pas nous perdre de vue...
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Puis, s’interrompant pour appeler le chien, qui, après quelque hésitation, vint à lui :
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« Eh ! dit-il, Negoro ! Negoro ! » Un furieux aboiement fut la réponse de Dingo. Ce nom fit sur lui son effet habituel, et il s’élança en avant, comme si Negoro eût été caché derrière quelque fourré.
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Et, cependant, suivant ce qu’Harris avait dit la veille, il ne restait plus que six milles à faire, et sur ces derniers six milles, à cinq heures du soir, quatre avaient été certainement franchis.
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Or, si le cheval ne sentait rien de l’écurie, dont il devait avoir grand besoin, rien non plus n’annonçait les approches d’une grande exploitation, telle que devait être l’hacienda de San-Felice. Mrs. Weldon, tout indifférente qu’elle fût alors à ce qui n’était pas son enfant, fut frappée de voir encore la contrée si déserte. Quoi ! pas un indigène, pas un des serviteurs de l’hacienda, à une si médiocre distance ! Harris s’était-il égaré ? Non ! Elle repoussa cette idée. Un nouveau retard, c’eût été la mort de son petit Jack !
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Quoi qu’il en fût, Dick Sand ne fit point connaître ce que cet inexplicable fait lui donna à penser. Il n’interrogea même pas l’Américain à cet égard. Qu’attendre d’un homme qui avait essayé de lui faire prendre des girafes pour des autruches ? Harris eût encore donné là quelque explication, plus ou moins bien imaginée, qui n’aurait rien changé à la situation.
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Quoi qu’il en soit, l’opinion de Dick fut faite sur Harris. Il sentait en lui un traître ! Il n’attendait qu’une occasion pour mettre à nu sa déloyauté, pour en avoir raison, et tout lui disait que cette occasion était proche.
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Ce couteau, Tom le porta à Dick Sand, qui le prit, l’examina, et, finalement, le montra à l’Américain, disant :
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« Sans doute, les indigènes ne sont pas loin !
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Dick Sand se précipita vers l’endroit que désignait le vieux Tom. Puis, revenant à lui :
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« Tais-toi, Tom, tais-toi ! » dit-il.
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Tom, non pas assoupi, mais absorbé dans ses souvenirs, la tête courbée, demeurait immobile, comme s’il eût été frappé de quelque coup subit.
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Mrs. Weldon berçait son enfant dans ses bras et n’avait de pensées que pour lui.
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Oui ! c’étaient des girafes, non des autruches, qui avaient fui dans la clairière ! C’étaient des éléphants qui avaient traversé l’épais taillis ! C’étaient des hippopotames, dont Dick Sand avait troublé le repos sous les grandes herbes ! C’était la tsé-tsé, ce diptère recueilli par Bénédict, la redoutable tsé-tsé, qui fait périr sous ses piqûres les animaux des caravanes !
 
Enfin, c’était bien le rugissement du lion qui venait d’éclater à travers la
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forêt ! Et ces fourches, ces chaînes, ce couteau de forme singulière, c’étaient les engins du marchand d’esclaves ! Ces mains mutilées, c’étaient des mains de captifs !
 
Le Portugais Negoro et l’Américain Harris devaient être d’accord !