« Stances à la princesse Marie » : différence entre les versions

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::Certes, chacun le sait, la froide indifférence,
::De son souffle glacé flétrit tout aujourd'hui ;
::Le coeurcœur reste insensible à la peine d'autrui;
::Et ce siècle d'essais, de lutte et de souffrance,
::N'a de tant de travaux encor gardé pour lui
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::Tous les jours désormais, du triste front humain,
::Se détache un rayon de la sainte auréole ;
::Tous les jours de nos coeurscœurs une flamme s'envole ;
::Chacun, de son côté, lutte avec le destin.
::Pour ceux que la douleur abat sur le chemin,
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::En ce temps d'égoïsme où chacun tire à soi,
::Où les ambitions et les publiques haines
::Occupent tant les coeurscœurs, qu'en un pareil émoi,
::Nul ne trouve le temps de songer à ses peines.
::Qu'importent la patrie, et le peuple, et le roi?
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::Princesse, vous aimiez votre royale mère,
::Vous aimiez notre France à l'égal d'une soeursœur,
::La muse athénienne aussi, la muse austère,
::Avait pressé sur vous ses mamelles de pierre;
::Et ces riches amours que vous aviez au coeurcœur,
::Vous pouviez à loisir toutes les satisfaire.
 
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::L'art vous avait donné ses trésors les plus doux;
::Votre oeuvreœuvre était sacrée on oubliait pour vous
::Les haines qu'ici-bas provoque le génie ;
::Et comme le Seigneur vous avait, dans la vie,
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::Tant de gloire et d'éclat faisait sa convoitise,
::Et tandis que de loin, la nation éprise,
::Poussait en choeurchœur vers vous sa louange et ses voeuxvœux,
::Comme une ombre, la Mort vous suivait en tous lieux,
::Sous les ombrages verts, au théâtre, à l'église;