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{{chapitre|[[Maître du monde]]|[[Auteur:Jules Verne|Jules Verne]]|VII. Et de trois.|}}
 
==__MATCH__:[[Page:Verne - Maître du monde, Hetzel, 1904.djvu/92]]==
 
{{c|VII. Et de trois.}}
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Resté seul, je parcourus de nouveau cette lettre si inattendue, et, après réflexions, je m’en tins à l’idée qu’elle devait être l’œuvre d’un mauvais plaisant. Pas d’erreur possible… Mon aventure était connue… Les journaux ayant raconté en détails notre mission dans la Caroline du Nord et la tentative faite pour franchir l’enceinte du Great-Eyry, tout le monde savait pour quelles raisons, M. Smith et moi, nous n’avions pu réussir… Et alors un farceur, comme il s’en rencontre, même en Amérique, a pris la plume, et, pour se moquer, a écrit cette lettre des plus comminatoires.
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En effet, à supposer que l’aire en question servît de refuge à une bande de malfaiteurs, devant craindre que la police ne découvrît leur retraite, ce n’est pas l’un d’eux qui aurait commis l’imprudence de la dévoiler… N’avaient-ils pas un intérêt majeur à ce que leur présence dans ce repaire demeurât ignorée ?… Ne serait-ce pas inciter les agents à faire de nouvelles recherches en cette région des Montagnes Bleues ?… Quand il s’agirait de
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capturer un ramassis de gens suspects, on saurait bien les atteindre !… La mélinite ou la dynamite parviendraient à éventrer l’enceinte… Il est vrai, comment ces malfaiteurs avaient-ils pu y pénétrer, à moins qu’il n’existât un passage que nous n’avions pas découvert ?… Quoi qu’il en fût, et même en admettant cette hypothèse, jamais l’un d’eux n’aurait eu l’imprudence de m’adresser cette lettre…
 
Restait donc cette explication : c’était qu’elle fût de la main d’un mystificateur, ou d’un fou, et, à mon avis, je ne devais pas autrement m’en inquiéter ni même m’en préoccuper.
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Et, – cette idée me revenait souvent : Si j’étais chargé d’une nouvelle mission, et si je ne réussissais pas mieux que dans la campagne du Great-Eyry, je n’aurais plus qu’à démissionner et à prendre ma retraite !…
 
En ce qui concerne l’affaire du ou des chauffeurs, on n’en entendait plus parler. Je savais que le gouvernement avait ordonné de surveiller les routes, les fleuves, les lacs, toutes les eaux américaines. Mais peut-on exercer une surveillance effective
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sur un immense pays qui s’étend du 60e méridien au 125e, et du 30e degré de latitude au 45e !… Avec l’Atlantique d’un côté, le Pacifique de l’autre, le vaste golfe du Mexique, qui baigne ses côtes méridionales, l’introuvable bateau n’avait-il pas là un immense champ d’évolution, où il devait être insaisissable ?…
 
Mais, je le répète, ni l’un ni l’autre appareil n’avait été revu, et, on le sait, lors de ses dernières apparitions, son inventeur n’avait pas précisément choisi les endroits les moins fréquentés, cette grande route du Wisconsin, un jour de courses, ces parages de Boston, incessamment sillonnés par des milliers de navires !…
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Je dois noter que, depuis mon retour à Washington, aucun nouveau déchaînement de flammes n’avait effrayé les habitants du district. M. Elias Smith ne m’ayant point écrit à ce sujet, j’en concluais avec raison qu’il ne se produisait rien d’anormal. Tout donnait à penser que les deux affaires, auxquelles s’étaient si passionnément attachées la curiosité et l’inquiétude publiques, allaient tomber dans un complet oubli.
 
Le 19 juin, vers neuf heures, je me rendais à mon bureau, quand, en sortant de la maison, je remarquai deux individus, qui me regardèrent avec une certaine insistance. Ne les connaissant pas,
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je n’y pris garde, et, si mon attention fut attirée à ce sujet, c’est que la bonne Grad m’en parla à mon retour.
 
Depuis quelques jours, ma vieille servante avait observé que deux hommes semblaient m’épier dans la rue, ils faisaient les cent pas devant ma demeure, et me suivaient, paraît-il, lorsque je remontais Long-Street pour me rendre à l’hôtel de la police.
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– Ce sera prudent, monsieur ! » Grad s’alarmant facilement d’ailleurs, je ne sais pourquoi je ne voulais pas attacher d’importance à son dire.
=== no match ===
 
 
« Si je les revois, reprit-elle, je vous préviendrai, monsieur, avant que vous mettiez le pied dehors…