« La Vie de M. Descartes/Livre 1/Chapitre 7 » : différence entre les versions
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Ligne 4 :
Mr Descartes aiant fini le cours de ses études au
mois
Fléche aprés huit ans et demi de séjour, et
retourna chez son pére, comblé des bénédictions de ses
maîtres. Quelques auteurs ont écrit que dés auparavant
il avoit passé de La Fléche à Paris pour achever ses
etudes dans le collége de Clermont.
pourront persuader
étoit le collége des jésuites à Paris pendant ces
tems-là. Lors
ces péres en France : le collége de Clermont
pas été compris parmi ceux
celui de La Fléche,
célébre par toutes sortes de moiens. Aprés la mort de
ce prince, les jésuites firent une tentative pour
obtenir permission de
leur avoit accordé des lettres patentes, dattées du 20
Mais
un arrêt du 22 Décembre 1611, remit les choses au
point où Henry Iv les avoit fixées. De sorte que
à dire, six ans aprés
que M Descartes avoit quitté le porte-feuille.
Il est donc constant
ailleurs
avoir conçuë pour les maniéres
ecoles publiques, ne
collége de cette ville. Il a rendu hautement
témoignage à
tous les colléges, et il a reconnu
commun lors
coûtume
les autres, parce
plus particuliére par sa propre expérience, et parce
que nous sommes toujours portez à loüer le lieu de
nôtre éducation commeelui de nôtre naissance, et à
vanter nos maîtres comme nos parens. Mais il y avoit
autant de justice que
obligeantes dont il parloit du collége de La Fléche ;
et
de ses amis qui
son fils. Cét ami
faire la philosophie en Hollande, non seulement à
cause de
Descartes qui y demeuroit, mais encore à cause de la
réputation que plusieurs sçavans établis à Leyde
Ligne 59 :
Voicy les termes ausquels M Descartes détrompe cét
ami. Le désir que
rendre quelque service en la personne de m. Vôtre fils,
quartiers, si je pensois que le dessein que vous avez
touchant ses études
philosophie ne
professeurs
environ la moitié de
écrits, ni achever le cours en aucun têms déterminé. De
sorte que ceux qui en veulent tant soit peu sçavoir,
sont contraints de se faire instruire en particulier
par quelques maîtres, comme on fait en France pour le
droit, lors
mon opinion ne soit pas que toutes ces choses
enseigne en philosophie soient aussi vrayes que
autres sçiences, je crois
avoir étudié le cours entier de la maniére
entreprenne
pédanterie, pour se faire sçavant de la bonne sorte.
''
. Outre que
ce me semble un grand changement pour la prémiére
sortie de la maison paternelle, que de passer tout
coup dans un pays différent de langue, de façons de
vivre, et de religion : au lieu que
Fléche est voisin du vôtre. Comme il y va quantité de
jeunes gens de tous les quartiers de la France, ils y
font un certain mélange
les uns des autres, qui leur apprend quasi la même
chose que
jésuites mettent entre-eux, en ne traittant guéres
une invention extrémement bonne, pour leur ôter la
tendresse et les autres défauts
acquis par la coûtume
leurs parens.
Le cas que M Descartes a toujours fait du collége de
La Fléche
conçûë pour ses maîtres, et
lettres sont remplies des marques de son souvenir, et
du respect
qui lui avoient donné leurs soins en particulier, et
généralement pour toute leur compagnie. Il
fait de livres, dont il
des éxemplaires en grand nombre. Il
voyage en France aprés en avoir quitté le sejour,
visites, et
de Rennes, pour retourner à La Fléche faire honneur
à son éducation, et recuëillir ses anciennes
connoissances. Enfin, il
passer pour le disciple des jésuites, même dans les
derniéres années de sa vie, et de leur offrir de se
corriger sur leurs avis avec la même docilité
avoit autrefois euë pour leurs instructions.
Mais
collége,
il ne
grande de son ignorance. Tous les avantages
eus aux yeux de tout le monde, et
des prodiges, ne se réduisoient selon lui,
doutes, à des embarras, et à des peines
lauriers dont ses maîtres
distinguer du reste de ses compagnons, ne lui parurent
que des épines. Pour ne pas démentir le jugement des
connoisseurs de ces têms-là, il faut convenir
avoit mérité, tout jeune
le monde lui donnoit parmi les habiles gens de son
têms. Mais jamais il ne fut plus dangereux de
prodiguer la qualité de ''
. Car il ne se
contenta pas de rejetter cette qualité
donnée : mais voulant juger des autres par lui même,
peu
qui portoient la même qualité, et
son mépris pour tout ce que les hommes appellent
sciences.
Le déplaisir de se voir désabusé par lui-même de
acquerir par ses études une connoissance claire et
assurée de tout ce qui est utile à la vie, pensa le
jetter dans le desespoir. Voiant
siécle étoit aussi florissant
et
étoit assez fertile, étoient dans le même cas que lui,
sans
lui, il fut tenté de croire
sçience dans le monde qui fût telle
fait esperer.
Le résultat de toutes ses fâcheuses délibérations fut,
défit entiérement de
espéce
jeunes gens de qualité, qui
pour subsister, ou pour
il y a cette différence, que ceux-cy en disant adieu
aux livres ne songent
collége leur avoit rendu insupportable : au lieu que
M Descartes
étoit trés-passionné
trouvoit pas ce
qui
trés-obligé aux soins de ses
maîtres qui
redevable à ses études de ce
suite pour la recherche de la vérité dans les arts et
les sçiences. Il ne faisoit pas difficulté
ses amis, que quand son pére ne
étudier, il
les mêmes choses
témoignoit souvent que
faire artisan, et que si on lui eût fait apprendre un
mêtier étant jeune, il y auroit parfaitement réüssi,
parce
pour les arts. De sorte que ne
retenir ce
merveille
souvent trompé lui-même dans ce
oublié.
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