« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre XIII » : différence entre les versions

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:— César, prend garde, à ton tour, d'exciter les soupçons ! fit très judicieusement observer Cornélia. Et, surtout, ne va pas te compromettre en interrogeant mal à propos les gens et faire des demandes indiscrètes ! Je trouve comme toi que ce retard est fâcheux, et j'aimerais mieux que M. Serge fût ici ! Pourtant, je ne mets pas les choses au pis, et je pense qu'il aura été tout bonnement retenu au château de Walska, près du prince Narkine. A présent qu'il fait plein jour, il n'ose pas repartir, je le comprends, mais il reviendra dans la nuit prochaine. Ainsi, César, pas de bêtises ! Du sang-froid, et songe que tu vas jouer ce rôle de Fracassar, qui est l'un des plus grands succès de ta carrière ! »<br>
On ne pouvait mieux raisonner que cette femme de tant de bon sens, et on ne s'explique guère pourquoi son mari se refusait à lui faire connaître la vérité. Après tout, peut-être n'avait-il pas tort. Qui sait si l'impétueuse Cornélia eût pu se contenir en présence d'Ortik et de Kirschef, lorsqu'elle aurait su ce qu'ils étaient et ce qu'ils méditaient de faire !<br>
M. Cascabel se tut donc, et quitta la ''Belle-Roulotte'', afin de surveiller les détails de son installation au cirque. De son côté, Cornélia, aidée de Kayette et de Napoléone, avait à passer en revue les costumes, les perruques, les accessoires, qui devaient servir à la représentation.<br>
Pendant ce temps, les deux Russes s'occupaient, à les en croire, de régulariser leur situation comme matelots rapatriés — ce qui nécessitait nombre de courses, pas et démarches.<br>