« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre XIII » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 72 :
:— Eh bien, alors...<br>
:— Eh bien, il y a à Perm' des gens qui ont été autrefois en rapport avec le comte Narkine et ils ont pu le reconnaître !... Cela doit paraître singulier qu'il y ait un Russe dans notre troupe !... Enfin, Cornélia, il est possible que j'exagère, mais l'affection que j'ai pour M. Serge ne me permet pas de rester tranquille !... Il faut que j'aille, que je vienne...<br>
:— César, prend garde, à sonton tour, d'exciter les soupçons ! fit très judicieusement observer Cornélia. Et, surtout, ne va pas te compromettre en interrogeant mal à propos les gens et faire des demandes indiscrètes ! Je trouve comme toi que ce retard est fâcheux, et j'aimerais mieux que M. Serge fût ici ! Pourtant, je ne mets pas les choses au pis, et je pense qu'il aura été tout bonnement retenu au château de Walska, près du prince Narkine. A présent qu'il fait plein jour, il n'ose pas repartir, je le comprends, mais il reviendra dans la nuit prochaine. Ainsi, César, pas de bêtises ! Du sang-froid, et songe que tu vas jouer ce rôle de Fracassar, qui est l'un des plus grands succès de ta carrière ! »<br>
On ne pouvait mieux raisonner que cette femme de tant de bon sens, et on ne s'explique guère pourquoi son mari se refusait à lui faire connaître la vérité. Après tout, peut-être n'avait-il pas tort. Qui sait si l'impétueuse Cornélia eût pu se contenir en présence d'Ortik et de Kirschef, lorsqu'elle aurait su ce qu'ils étaient et ce qu'ils méditaient de faire !<br>