« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre XIII » : différence entre les versions

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Quant à leur pièce, il était inutile de la répéter. On l'avait jouée si souvent — et sans souffleur — que cela n'était pas pour préoccuper les chefs d'emploi.<br>
Cependant Ortik avait quelque peine à ne point laisser voir l'inquiétude que lui causait l'absence prolongée de M. Serge. L'entrevue de la veille n'ayant pas eu lieu, il avait dû prévenir ses complices que l'affaire était remise de vingt-quatre heures. Aussi se demandait-il pourquoi M. Serge n'avait point reparu à Perm', bien que M. Cascabel eût annoncé son retour dans la soirée ?... Était-ce parce qu'il avait dû rester au château de Walska ? C'était probable, car il n'y avait pas de doute qu'il y fut allé. Ortik aurait donc dû montrer moins d'impatience. Mais il n'était pas maître de lui, et il ne put se retenir de demander à M. Cascabel s'il avait des nouvelles de M. Serge.<br>
:« Aucune, répondit M. Cascabel.<br>
:— Je croyais, reprit Ortik, que vous attendiez M. Serge hier soir ?...<br>
:— En effet, répondit M. Cascabel, et il faut qu'il ait eu quelque empêchement !... Ce serait bien fâcheux, s'il ne pouvait assister à notre représentation !... Ce sera tout simplement merveilleux !... Vous verrez, Ortik !... »<br>
Si M. Cascabel parlait comme un homme qui n'éprouve aucune inquiétude, au fond, il était inquiet et très sérieusement.<br>