« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Proportion » : différence entre les versions

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en grande partie l'effet vraiment prodigieux que produisait cet
immense vaisseau, si bien conçu théoriquement et tracé par un homme
de génie. <span id=Cologne>Malgré ses belles proportions, l'église de Notre-Dame d'Amiens
est inférieure à ce qui nous reste de la cathédrale de Beauvais, et celle de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]], bâtie quelques années plus tard sur un plan et des coupes semblables,
est bien loin de présenter des dispositions aussi heureuses.
Là, à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]], l'architecte a suivi rigoureusement les données géométriques;
sa composition est une formule qui ne tient compte ni des effets
de la perspective, ni des déformations que subissent les courbes en
apparence, à cause de la hauteur où elles sont placées. Aussi le chœur de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]] surprend plus qu'il ne charme; le géomètre a supprimé l'artiste.
Il n'en est pas de même à Beauvais, ni dans aucun des bons édifices
de la période gothique française: l'artiste est toujours présent à côté du
géomètre, et sait, au besoin, faire fléchir les formules. M. Boisserée, dans
sa monographie de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]], a parfaitement fait ressortir
l'emploi du triangle équilatéral dans la construction de cet édifice. Mais
la savant archéologue ne nous semble pas avoir étudié à fond nos monuments
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qu'une règle, qu'un principe: parvenir, avec le moins de frais possibles,
à l'effet le plus grand, en évitant les fautes et en s'appropriant le
succès de leurs devanciers. L'architecte de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]], qui les suivait immédiatement et qui les imitait de si près, serait-il donc déjà devenu si
fort en architecture mystique? Pour notre compte, nous avons beaucoup de peine à nous le figurer; et nous penserions volontiers que cette
science, affectée et inutile, est venue bien plus tard au monde, par
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Les Égyptiens, les Grecs, n'ont pas procédé autrement, et le
<i>bon sens</i> ne saurait indiquer d'autres méthodes de procéder. Il n'est pas
douteux que l'architecte de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]] et ses successeurs, en France et en
Allemagne, ont subtilisé sur les systèmes de leurs devanciers, mais ceux-ci
en possédaient, nous venons de le démontrer, et il n'était pas possible
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<span id="footnote6">[[#note6|6]] : Voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Chapelle|Chapelle]], fig. 1, 2 et 3.
 
<span id="footnote7">[[#note7|7]] : Voyez la <i>Cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]]</i>, par M. Félix de Verneilh. (<i>Annales archéologiques</i>,
1848).