« Napoléon le Petit/6/II » : différence entre les versions

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{{chapitre|[[Napoléon le Petit]]|[[Auteur:Victor Hugo|Victor Hugo]]|Livre sixième - L'AbsolutionL’Absolution - Les 7 500 000 voix|La Diligence}}
 
Un brigand arrête une diligence au coin d'und’un bois.
Il est à la tête d'uned’une bande déterminée.
Les voyageurs sont plus nombreux, mais ils sont séparés, désunis, parqués dans des compartiments, à moitié endormis, surpris au milieu de la nuit, saisis à l'improvistel’improviste et sans armes.
Le brigand leur ordonne de descendre, de ne pas jeter un cri, de ne pas souffler mot et de se coucher la face contre terre.
Quelques-uns résistent, il leur brûle la cervelle.
Les autres obéissent et se couchent sur le pavé, muets, immobiles, terrifiés, pêle-mêle avec les morts et pareils aux morts.
Le brigand, pendant que ses complices leur tiennent le pied sur les reins et le pistolet sur la tempe, fouille leurs poches, force leurs malles et leur prend tout ce qu'ilsqu’ils ont de précieux.
Les poches vidées, les malles pillées, le coup d'Etatd’État fini, il leur dit :
« – Maintenant, afin de me mettre en règle avec la justice, j'aij’ai écrit sur un papier que vous reconnaissez que tout ce que je vous ai pris m'appartenaitm’appartenait et que vous me le concédez de votre plein gré. J'entendsJ’entends que ceci soit votre avis. On va vous mettre à chacun une plume dans la main, et, sans dire un mot, sans faire un geste, sans quitter l'attitudel’attitude où vous êtes...êtes… »
Le ventre contre terre, la face dans la boue...boue…
«...Vous…Vous étendrez le bras droit et vous signerez tous ce papier. Si quelqu'unquelqu’un bouge ou parle, voici la gueule de mon pistolet. Du reste, vous êtes libres. »
Les voyageurs étendent le bras et signent. Cela fait, le brigand relève la tête et dit :
J'aiJ’ai sept millions cinq cent mille voix.