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qui fait de quelqu’un son idole essaie de se |
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justifier devant lui-même en l’élevant dans l’idéal ; il se |
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fait artiste, sur la personne de son idole, pour avoir |
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bonne conscience. S’il souffre il ne souffre, pas |
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de son ''ignorance'', mais du mensonge qu’il se fait à |
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soi-même en affectant l’ignorance. — La misère et |
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la joie intérieures d’un pareil homme (— et tous |
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ceux qui aiment avec passion son ainsi faits —) ne |
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peuvent s’épuiser avec des seaux de dimension |
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normale. |
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== 280. == |
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{{sc|Enfantin}}. — Celui qui vit comme les enfants |
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— celui donc qui ne lutte pas pour gagner son pain |
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et ne croit pas que ses actions aient une |
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signification finale — celui-là reste enfantin. |
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== 281. == |
== 281. == |
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{{sc|Le « moi » veut tout avoir}}. — Il semble que |
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l’homme n’agisse en général que pour posséder : |
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du moins les langues qui ne considèrent toute action |
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passée que comme aboutissant à une possession |
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permettent-elles cette supposition (« ''j’ai'' parlé, |
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lutté, vaincu », cela veut dire : je suis maintenant |
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en possession de ma parole, de ma lutte, de ma |
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victoire). Comme l’homme apparaît avide ! Ne pas se |
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laisser échapper le passé, désirer l’''avoir'' encore, lui |
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aussi ! |