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christianisme n’est, somme toute, qu’un recoin ! Non, |
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christianisme n’est, somme toute, qu’un recoin! Non, votre témoignage n’aura de poids que lorsque vous aurez vécu pendant des années sans christianisme, avec un loyal désir de pouvoir, au contraire, exister sans lui : jusqu’à ce que vous vous en soyez éloigné, loin, bien loin. Si ce n’est pas le mal du pays qui vous ramène au bercail, mais un jugement fondé sur une comparaison sévère, votre retour signifiera quelque chose ! — Les hommes de l’avenir agiront un jour ainsi avec tous les jugements des valeurs du passé ; il faut les revivre volontairement encore une fois, et de même leurs contraires, — pour avoir enfin le droit de les passer au crible. |
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votre témoignage n’aura de poids que lorsque vous |
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aurez vécu pendant des années sans christianisme, |
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{{sc|De l’origine des religions}}. — Comment quelqu’un peutil considérer comme une révélation sa propre opinion sur les choses ? C’est là le problème de la formation des religions : un homme entrait chaque fois en jeu chez qui ce phénomène était possible. La condition première c’était qu’il crût déjà précédemment aux révélations. Soudain, une nouvelle idée lui vient un jour, son idée, et ce qu’il y a d’enivrant dans une grande hypothèse personnelle qui embrasse l’existence et le monde tout entier, pénètre avec tant de puissance dans sa conscience, qu’il n’ose pas se croire le créateur d’une telle {{tiret|béa|titude}} |
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avec un loyal désir de pouvoir, au contraire, |
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exister sans christianisme : jusqu’à ce que vous vous |
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soyez éloigné, bien, bien loin de lui. Si ce n’est pas |
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lorsque votre mal du pays qui vous ramène au bercail, |
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mais lorsque c’est le ''jugement'' basé sur une |
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''comparaison'' sévère, que votre retour prend une |
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signification ! — Les hommes de l’avenir agiront un jour |
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ainsi avec tous les jugements des valeurs du passé ; |
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il faut les ''revivre'' volontairement encore une fois, |
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et de même leurs contraires, — pour avoir enfin le |
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quelqu’un peut-il considérer comme une révélation sa |
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propre opinion sur les choses ? C’est là le problème |
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de la formation des religions : un homme entrait |
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chaque fois en jeu chez qui ce phénomène était |
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possible. La condition première c’était qu’il crût déjà |
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précédemment aux révélations. Soudain, une |
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nouvelle idée lui vient un jour, ''son'' idée, et ce qu’il y a |
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d’enivrant dans une grande hypothèse personnelle |
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qui embrasse l’existence et le monde tout entier, |
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pénètre avec tant de puissance dans sa conscience, |
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