« Bourses de voyage (1904)/Première partie/Chapitre III » : différence entre les versions

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et M. Ardagh avait-il déjà fait son choix ?…
 
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Assurément, si M. Horatio Patterson éprouva quelque étonnement lorsque le directeur lui eut fait la communication susdite, on comprendra que Mrs Patterson devrait être non moins surprise, lorsque son mari la mettrait au courant. Jamais il ne serait venu à l’idée de personne que deux éléments si étroitement unis, — on pourrait dire si chimiquement combinés l’un avec l’autre, — pussent être séparés, dissociés, ne fût-ce que pendant quelques semaines. Et, pourtant, il était inadmissible que Mrs Patterson fût du voyage.
 
C’est bien de ces diverses considérations que se préoccupait M. Patterson, tout en regagnant son appartement. Mais, ce qu’il convient d’ajouter, c’est que sa résolution
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était prise et bien prise, lorsqu’il franchit la porte du salon où l’attendait Mrs Patterson.
 
Et, tout d’abord, celle-ci, n’ignorant pas que l’économe avait été appelé près du directeur, dit dès son entrée :
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Mrs Patterson revint sans trop de peine de l’étonnement que lui causa cette riposte. Femme de tête, sachant se faire une raison, elle ne se dépensait pas en récriminations vaines, enfin la digne compagne de M. Patterson.
 
Celui-ci, cependant, après avoir échangé
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ces quelques phrases avec elle, s’était rapproché de la fenêtre, et de quatre doigts de sa main gauche tambourinait sur une des vitres.
 
Mrs Patterson vint bientôt se placer près de lui :
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— C’est qu’il s’agisse, non pas d’un voyage terrestre, mais d’un voyage maritime, et qu’il y ait nécessité de traverser la mer…
 
— Nécessité, en effet, madame Patterson. Toutefois cette perspective d’une traversée de deux à trois semaines n’est pas pour m’effrayer… Un bon navire est mis à notre disposition… À cette époque de l’année, entre juillet et septembre, la mer nous sera douce, la navigation favorable… Et puis, il y a aussi une prime pour le chef de l’expédition… autrement dit le mentor, titre qui me sera attribué…
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autrement dit le mentor, titre qui me sera attribué…
 
— Une prime ?… répéta Mrs Patterson, qui n’était point insensible aux avantages de cette nature.
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— Des habits légers, car nous sommes appelés à voyager dans des pays chauds, qui rôtissent sous les feux d’un soleil tropical…
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— Les habits légers seront prêts.
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— Deux mois et demi, c’est dix à onze semaines, madame Patterson… Il est vrai, dans ce laps de temps, que d’aléas peuvent se produire !… Ainsi que l’a dit un sage, si l’on sait quand on part, on ne sait pas quand on revient…
 
— L’important est qu’on revienne, dit très justement Mrs Patterson. Il ne faudrait pas m’effrayer, Horatio… Je me résigne, sans récriminations intempestives, à une absence de deux mois et demi, à l’idée d’un voyage sur mer… Je connais les périls qu’il présente… J’ai lieu de croire que vous
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saurez les éviter avec votre prudence habituelle… Mais ne me laissez pas sous cette fâcheuse impression que ce voyage puisse se prolonger…
 
— Les observations que j’ai cru devoir faire, répondit M. Patterson, en se défendant par un geste d’avoir dépassé les limites permises, ces observations n’ont point pour but de jeter le trouble dans votre âme, madame Patterson… Je désirais simplement vous mettre en garde contre toute inquiétude en cas que le retour pût être retardé, sans qu’il y eût lieu d’en concevoir de sérieuses alarmes…
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— Non, Horatio », répliqua l’excellente dame qui s’entêtait plus que d’ordinaire.
 
Et, ma foi, on ne sait trop pour
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quelle raison, voici que M. Patterson s’entête aussi, — ce qui n’était guère dans ses habitudes. Avait-il donc un intérêt à exciter les appréhensions de Mrs Patterson ?…
 
Ce qui est certain, c’est qu’il insista encore et avec force sur les dangers qu’offre un voyage quel qu’il soit, surtout un voyage au-delà des mers. Et lorsque Mrs Patterson se refusa à admettre ces dangers, qu’il dépeignait avec périodes et gestes emphatiques :