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Dans les pièces de théâtre, dans les romans, qui sont enfans de même lignage, on ne veut aucune scène, aucun trait qui ne serve à l’action. Les plus belles situations, les plus magnifiques tirades, les plus beaux vers, s’ils ne marchent au but, sont une tache, glacent le spectateur. Ainsi parlent Horace, Boileau et la raison. — La raison ! Et comment, s’il vous plaît ? Dans la nature (que l’art se propose d’imiter) combien n’y a-t-il pas de paroles perdues ! Pour que l’imitation soit parfaite, il faut donc qu’il y en ait aussi d’inutiles dans l’imitation. —
Dans les pièces de théâtre, dans les romans, qui sont enfans de même lignage, on ne veut aucune scène, aucun trait qui ne serve à l’action. Les plus belles situations, les plus magnifiques tirades, les plus beaux vers, s’ils ne marchent au but, sont une tache, glacent le spectateur. Ainsi parlent Horace, Boileau et la raison. — La raison ! Et comment, s’il vous plaît ? Dans la nature {{PV1818+|(}}que l’art se propose d’imiter{{PV1818+|)}} combien n’y a-t-il pas de paroles perdues ! Pour que l’imitation soit parfaite, il faut donc qu’il y en ait aussi d’inutiles dans l’imitation. —