« La Maison Tellier (recueil, Ollendorff 1891)/Le Papa de Simon » : différence entre les versions

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- Va le dire à ton papa.
 
Alors il sentit dans son coeurcœur un grand écroulement. Ils étaient plus forts que lui, ils l'avaient battu, et il ne pouvait point leur répondre, car il sentait bien que c'était vrai qu'il n'avait pas de papa. Plein d'orgueil, il essaya pendant quelques secondes de lutter contre les larmes qui l'étranglaient. Il eut une suffocation, puis, sans cris, il se mit à pleurer par grands sanglots qui le secouaient précipitamment
 
Alors une joie féroce éclata chez ses ennemis, et naturellement, ainsi que les sauvages dans leurs gaietés terribles, ils se prirent par la main et se mirent à danser en rond autour de lui, en répétant comme un refrain : "Pas de papa ! pas de papa !"
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- Voulez-vous être mon papa ?
 
Un grand silence se fit. La Blanchotte, muette et torturée de honte, s'appuyait contre le mur, les deux mains sur son coeurcœur. L'enfant, voyant qu'on ne lui répondait point, reprit :
 
- Si vous ne voulez pas, je retournerai me noyer.
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- Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j'en connais plus d'une qu'on respecte bien aujourd'hui et qui en a fait tout autant.
 
- Ça, c'est vrai, répondirent en choeurchœur les trois hommes.
 
Il reprit : "Ce qu'elle a peiné, la pauvre, pour élever son gars toute seule, et ce qu'elle a pleuré depuis qu'elle ne sort plus que pour aller à l'église, il n'y a que le bon Dieu qui le sait."