« La Morale de Nietzsche » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Modifications de 194.199.34.114 (Discussion) révertées; retour à l'ancienne version de Marc |
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-oeu +œu) |
||
Ligne 249 :
« Ce seront toujours, dit Nietzsche, les natures1 fortes, dominatrices qui, sous ce joug, dans cette tenue et cet achèvement résultant d'une loi qu'on s'impose à soi-même, éprouveront leurs plus fines jouissances; la passion qui anime leur très puissante volonté éprouve un soulagement à la vue de toute nature soumise à un style, de toute nature domptée et faite servante ; même ^lorsqu'ils ont à construire des palais ou à établir des jardins, il leur répugne de donner à la nature libre carrière. — Réciproquement, ce sont les caractères faibles, non maîtres d'eux-mêmes, qui haïssent la tenue du style; ils sentent que si ce joug si méchant leur était imposé, il ne pourrait que les rendre vils ; ils deviennent esclaves dès qu'ils servent, ils haïssent de servir. De tels esprits — ce peuvent être des esprits de premier rang —- n'ont qu'une visée : de se modeler et de se donner à comprendre eux-mêmes et ce qui les entoure, comme libre Nature —. sauvages, sans règles, fantasques, hors de tout ordre, étonnants... » (Die fiôkliche Wissensckaft, p. 220.)
Dans les siècles classiques, une
Se croyant ou se rêvant d'ailleurs sortie directement des entrailles de la nature, l'œuvre d'art romantique sera condamnée, par une conséquence évidente, à chercher l'intérêt dans la nouveauté absolue. Par quoi donc pourra-t-elle être si nouvelle? Par le sujet tout d'abord. Trait caractéristique du romantisme :1a poursuite de sujets extraordinaires, de cas inouïs, laquelle a pour aboutissant extrême la frénésie de l'anormal.
|