« Émaux et Camées/La Rose-thé » : différence entre les versions
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{{TitrePoeme|[[Émaux et Camées]]|Théophile Gautier|La Rose-thé}}
[[Catégorie:Poésie|La Rose-thé]]
[[Catégorie:XIXe siècle|La Rose-thé]]
[[Catégorie:Émaux et camées|La Rose-thé]]
[[Catégorie:Théophile Gautier|Rose
<poem>
On dirait une rose blanche
▲La plus délicate des roses<br>
▲Est, à coup sûr, la rose-thé.<br>
▲Son bouton aux feuilles mi-closes<br>
▲De carmin à peine est teinté.<br>
▲Qu’aurait fait rougir de pudeur,<br>
▲En la lutinant sur la branche,<br>
▲Un papillon trop plein d’ardeur.<br>
▲De la chair a le velouté ;<br>
▲Auprès, tout incarnat se fane<br>
▲Ou prend de la vulgarité.<br>
▲Comme un teint aristocratique<br>
▲Noircit les fronts bruns de soleil,<br>
▲De ses sœurs elle rend rustique<br>
▲Le coloris chaud et vermeil.<br>
▲Mais, si votre main qui s’en joue,<br>
▲A quelque bal, pour son parfum,<br>
▲La rapproche de votre joue,<br>
▲Son frais éclat devient commun.<br>
▲Il n’est pas de rose assez tendre<br>
▲Sur la palette du printemps,<br>
▲Madame, pour oser prétendre<br>
▲Lutter contre vos dix-sept ans.<br>
</poem>
<br>
▲La peau vaut mieux que le pétale,<br>
▲Et le sang pur d’un noble cœur<br>
▲Qui sur la jeunesse s’étale,<br>
▲De tous les roses est vainqueur !<br>
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