« Itinéraire de Paris à Jérusalem/Préface de la troisième édition » : différence entre les versions

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J'ai répondu à Mme Belin de Nan, et, par une seconde lettre, elle m'a permis d'imprimer celle que je donne ici. J'ai écrit aussi au père Clément à Bethléem, pour lui faire part des propositions de Mme Belin.
 
Enfin, j'ai eu le bonheur de recevoir sous mon toit quelques-unes des personnes qui m'ont donné si généreusement l'hospitalité pendant mon voyage, en particulier M. Devoise, consul de France à Tunis : ce fut lui qui me recueillit à mon arrivée d'Egypte. Mais j'ai de la peine à me consoler de n'avoir pas rencontré un des pères de Terre Sainte, qui a passé à Paris et qui m'a demandé plusieurs fois. J'ai lieu de croire que c'était le père Munos : j'aurais tâché de le recevoir avec un coeurcœur ''limpido e bianco'', comme il me reçut à Jaffa, et je lui aurais demandé à mon tour :
 
::Sed tibi qui cursum venti, quae fata dedere ?
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{{refa |1}} Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant, par S. Spon et G. Wheler, t. I, p. 285-86-87, édition de Lyon, 1678. (N.d.A.)]
 
{{refa |2}} Au reste, je ne sais pourquoi je m'attache si sérieusement à me justifier sur quelques points d'érudition : il est très bon sans doute que je ne me sois pas trompé, mais, quand cela me serait arrivé, on n'aurait encore rien à me dire : j'ai déclaré que je n'avais aucune prétention, ni comme savant, ni même comme voyageur. Mon ''Itinéraire'' est la course rapide d'un homme qui va voir le ciel, la terre et l'eau, et qui revient à ses foyers avec quelques images nouvelles dans la tête et quelques sentiments de plus dans le coeurcœur : qu'on lise attentivement ma première préface, et qu'on ne me demande pas ce que je n'ai pu ni voulu donner. Après tout cependant, je réponds de l'exactitude des faits. J'ai peut-être commis quelques erreurs de mémoire, mais je crois pouvoir dire que je ne suis tombé dans aucune faute essentielle. Voici, par exemple, une inadvertance assez singulière qu'on veut bien me faire connaître à l'instant : en parlant de l'épisode d'Herminie et du vieillard dans la ''Jérusalem délivrée'', je prouve que la scène doit être placée au bord du Jourdain mais j'ajoute que le poète ne le dit pas ; et cependant le poète dit formellement :
::Giunse ('' Erminia'') del bel ''Giordano ''a' le chiare acque. (N.d.A.)
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