« Actes et paroles/Pendant l’exil/1853 » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
MarcBot (discussion | contributions)
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-oeu +œu)
Ligne 41 :
 
Qu'il dorme ici, ce républicain, et que le peuple sache qu'il y a
encore des coeurscœurs fiers et purs, dévoués à sa cause! Que la république
sache qu'on meurt plutôt que de l'abandonner! Que la France sache
qu'on meurt parce qu'on ne la voit plus!
Ligne 74 :
généreux et intrépide, nous te félicitons d'avoir été fidèle, nous
te félicitons d'avoir donné à ta foi jusqu'au dernier souffle de ta
bouche, jusqu'au dernier battement de ton coeurcœur, nous te félicitons
d'avoir souffert, nous te félicitons d'être mort!-Puis nous relevons
la tête, et nous nous en allons le coeurcœur plein d'une sombre joie. Ce
sont là les fêtes de l'exil.
 
Ligne 99 :
spectacle repoussant que nous donne depuis le 2 décembre le clergé
catholique asservi. Le papisme romain en ce moment épouvante la
conscience humaine. Ah! je le dis, et j'ai le coeurcœur plein d'amertume,
en songeant à tant d'abjection et de honte, ces prêtres, qui, pour de
l'argent, pour des palais, des mitres et des crosses, pour l'amour des
Ligne 301 :
nations et de tous les hommes; elle croyait à Dieu, au peuple, au
progrès, à la France; elle versait autour d'elle, comme un vase, dans
les esprits des prolétaires, son grand coeurcœur plein d'amour et de foi.
Voilà ce que faisait cette femme. M. Bonaparte l'a tuée.
 
Ligne 347 :
Pitié! ce mot que je viens de prononcer, il a jailli du plus profond
de mes entrailles devant ce cercueil, cercueil d'une femme, cercueil
d'une soeursœur, cercueil d'une martyre! Pauline Roland en Afrique, Louise
Julien à Jersey, Francesca Maderspach à Temeswar, Blanca Téléki à
Pesth, tant d'autres, Rosalie Gobert, Eugénie Guillemot, Augustine
Péan, Blanche Clouart, Joséphine Prabeil, Élisabeth Parlès, Marie
Reviel, Claudine Hibruit, Anne Sangla, veuve Combescure, Armantine
Huet, et tant d'autres encore, soeurssœurs, mères, filles, épouses,
proscrites, exilées, transportées, torturées, suppliciées,
crucifiées, ô pauvres femmes! Oh! quel sujet de larmes profondes et
Ligne 382 :
debout, les femmes, oubliées par nous, se sont oubliées elles-mêmes;
elles se sont bornées à rayonner comme la lumière; à échauffer les
esprits, à attendrir les coeurscœurs, à éveiller les enthousiasmes, à
montrer du doigt à tous le bon, le juste, le grand et le vrai. Elles
n'ont rien ambitionné au delà. Elles qui, par moment, sont, l'image,
Ligne 564 :
crouler tous les trônes. ( Une voix : Y compris le sien.)
 
Et cette oeuvreœuvre à laquelle on contraint le sultan, ce sera le czar
qui l'aura provoquée! Cet écroulement des trônes, d'où sortira la
confédération des Peuples-Unis, ce sera le czar, je ne dirai pas qui
Ligne 585 :
Proscrits, attendons l'heure. Elle va bientôt sonner, préparons-nous.
Elle va sonner pour les nations, elle va sonner pour nous-mêmes.
Alors, pas un coeurcœur ne faiblira. Alors nous sortirons, nous aussi, de
cette tombe qu'on appelle l'exil; nous agiterons tous les sanglants et
sacrés souvenirs, et, dans les dernières profondeurs, les masses se