« Page:Poe - Derniers Contes.djvu/128 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Somerset: split
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
J’abandonnai le bras de Pompey, et sans son assistance, je franchis la dernière marche qui restait et gagnai la chambre du beffroi. Mon caniche me suivit immédiatement. Pompey restait seul en arrière. Je m’arrêtai au dessus de l’escalier, et l’encourageai à monter. Il me tendit la main, et malheureusement en faisant ce geste, il fut forcé de lâcher sa redingote. Les Dieux ne cesseront-ils de nous persécuter ? La redingote tomba, et un des pieds de Pompey marcha sur le long et traînant pan de l’habit. Il trébucha et tomba. — Cette conséquence était inévitable. Il tomba en avant, et sa tête maudite, venant me frapper en pleine poitrine, me précipita tout de mon long avec lui sur le dur, sale et détestable plancher du beffroi. Mais ma vengeance fut assurée, soudaine et complète. Le saisissant furieusement des deux mains par sa laine, je lui arrachai une énorme quantité de cette matière noire, crépue et bouclée, et la jetai loin de moi avec tous les signes du dédain. Elle tomba au milieu des cordes du beffroi et y resta. Pompey se leva sans dire un mot. Mais il me regarda piteusement avec ses grands
le bras de Pompey, et sans son assistance, je franchis la
dernière marche qui restait et gagnai la chambre du beffroi. Mon caniche
me suivit immediatement. Pompey restait seul en arrière. Je m’arretai au
dessus de l’escalier, et l’encourageai à monter. Il me tendit la main,
et malheureusement en faisant ce geste, il fut force de lacher sa
redingote. Les Dieux ne cesseront-ils de nous persecuter? La redingote
tomba, et un des pieds de Pompey marcha sur le long et trainant pan de
l’habit. Il trebucha et tomba. — Cette consequence était inevitable.
Il tomba en avant, et sa tête maudite, venant me frapper en pleine
poitrine, me precipita tout de mon long avec lui sur le dur, sale et
detestable plancher du beffroi. Mais ma vengeance fut assurée, soudaine
et complete. Le saisissant furieusement des deux mains par sa laine,
je lui arrachai une enorme quantite de cette matière noire, crepue et
bouclée, et la jetai loin de moi avec tous les signes du dedain. Elle
tomba au milieu des cordes du beffroi et y resta. Pompey se leva sans
dire un mot. Mais il me regarda piteusement avec ses grands