« Consuelo/Chapitre XLV » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Page créée avec « <div class="text"> {{ChapitreNav | George Sand | Consuelo | Chapitre XLV | Chapitre XLIV | | [[Consuelo/Chapitre XLVI... »
 
+ match
Ligne 10 :
 
 
==__MATCH__:[[Page:Sand - Consuelo - 1856 - tome 2.djvu/56]]==
 
{{t2mp|'''XLV.'''}}
XLV
 
Ce langage rassurait Consuelo sur le présent, mais ne la laissait pas sans appréhension pour l’avenir. L’abnégation fanatique d’Albert prenait sa source dans une passion profonde et invincible, sur laquelle le sérieux de son caractère et l’expression solennelle de sa physionomie ne pouvaient laisser aucun doute. Consuelo, interdite, quoique doucement émue, se demandait si elle pourrait continuer à consacrer ses soins à cet homme épris d’elle sans réserve et sans détour. Elle n’avait jamais traité légèrement dans sa pensée ces sortes de relations, et elle voyait qu’avec Albert aucune femme n’eût pu les braver sans de graves conséquences. Elle ne doutait ni de sa loyauté ni de ses promesses ; mais le calme qu’elle s’était flattée de lui rendre devait être inconciliable avec un amour si ardent et l’impossibilité où elle se voyait d’y répondre. Elle lui tendit la main en soupirant, et resta pensive, les yeux attachés à terre, plongée dans une méditation mélancolique.