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{{chapitre|[[Itinéraire de Paris à Jérusalem]]<br/>et de Jérusalem à Paris|[[Auteur:François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]]|Deuxième partie Voyage de
Je changeais de théâtre : les îles que
De cette lutte des Grecs, des Turcs et des Latins il résulta que les îles de
De plus, les voyages à ces îles sont sans nombre, et remontent
Notre traversée fut heureuse. Le 30 août, à huit heures du matin, nous entrâmes dans le port de Zéa : il est vaste, mais
Zéa, bâti en amphithéâtre sur le penchant inégal
M. Pengali me reçut avec toute la cordialité possible : son fils descendit au port ; il y trouva un caïque qui retournait à Tino et qui devait mettre à la voile le lendemain ; je résolus
Le vice-consul voulut me donner
Zéa,
Le commerce de Zéa consiste
::Ah ! vous dirai-je, maman, etc.
tandis que M. Pengali poussait des cris, que les coqs
Le changement de scène à mon départ de Zéa fut aussi brusque
Quoi
Tino, autrefois Ténos,
La mer, comme disent les marins, était tombée, et le ciel
Nous appareillâmes à midi. Le vent du nord nous porta assez rapidement sur Scio ; mais nous fûmes obligés de courir des bordées, entre
Nous vînmes mouiller pendant la nuit au port de Chio, " fortunée patrie
Je descendis à terre, et je
Je retournai à dix heures à la felouque ; je déjeunai avec la famille : elle dansa et chanta sur le pont autour de moi, en buvant du vin de Chio, qui
Nous sortîmes du port le 1er septembre, à midi : la brise du nord commençait à
Le 2, à la pointe du jour, nous nous éloignâmes de terre à la rame, afin de profiter de
Joseph, debout auprès de moi sur le pont, me nommait tout ce que je voyais, à mesure que nous avancions. Enfin, nous amenâmes la voile, et laissant encore quelque temps filer notre felouque, nous donnâmes fond par six brasses, en dehors de la première ligne des vaisseaux. Je cherchai des yeux mon navire de Trieste, et je le reconnus à son pavillon. Il était mouillé près de
Je vis avec plaisir que mes anciens compagnons avaient été aussi heureux que moi dans leur voyage. Ils voulurent me descendre à terre : je passai donc dans la chaloupe du bâtiment, et bientôt nous abordâmes le quai. Une foule de porteurs
Nous arrangeâmes sur-le-champ toute la suite de mon voyage :
Après avoir promis à M. Chauderloz de revenir dîner avec lui, je me rendis à mon auberge, où je trouvai Julien tout établi dans un appartement fort propre et meublé à
:" Les Grecs sortis du quartier
:" Une situation aussi heureuse que celle de Smyrne était digne du fondateur
:" Elle était une des villes qui revendiquaient
:" Smyrne conserva les restes précieux de cette prospérité
:" Smyrne ne commença à sortir de ses ruines que lorsque les Turcs furent entièrement maîtres de
Les tremblements de terre, les incendies et la peste ont maltraité la Smyrne moderne, comme les barbares ont détruit la Smyrne antique. Le dernier fléau que
Je
Mais une chose qui me frappa et qui me surprit, ce fut
Le 4 au matin, tous les arrangements étant faits, le guide partit avec les chevaux : il alla
Le soir, après avoir remercié M. le consul de toutes ses civilités, je
Il était minuit quand nous arrivâmes au kan de Ménémen.
Je me souvins alors, pour la première fois, que je foulais les plaines de
Je
Nous aperçûmes au loin sur notre gauche les ruines de Cyme, et nous avions Néon-Tichos à notre droite :
:" Quelque temps après, le mauvais état de ses affaires le disposa à aller à Cyme.
:"
:" Tant
Puisque Homère avait eu pour hôte un armurier à Néon-Tichos, je ne rougissais plus
Après quelques heures de marche nous franchîmes une des croupes du mont Sardène, et nous arrivâmes au bord du Pythicus. Nous fîmes halte pour laisser passer une caravane qui traversait le fleuve. Les chameaux, attachés à la queue les uns des autres,
Nous passâmes le Pythicus à notre tour, au-dessous
A cinq heures du soir nous nous remîmes en route. Les terres étaient hautes et assez bien cultivées. Nous voyions la mer à gauche. Je remarquai pour la première fois des tentes de Turcomans : elles étaient faites de peaux de brebis noires, ce qui me fit souvenir des Hébreux et des pasteurs arabes. Nous descendîmes dans la plaine de Myrine, qui
Mais si jamais description fut superflue,
Nous sortîmes de Pergame le soir à sept heures, et, faisant route au nord, nous nous arrêtâmes à onze heures du soir pour coucher au milieu
Nous arrivâmes
Je ne comprenais plus rien à notre marche. Je
Cette réponse me mit en colère ; je vis clairement que le drogman et le janissaire, soit par peur, soit par
A ces paroles, que le drogman traduisit très fidèlement, le guide entra en fureur ; il
Kircagach étant une riche et grande ville, à trois lieues de la Somma,
La chose ne se passa pas si tranquillement à mon égard :
Rien
Il y avait là-dedans un certain bon sens turc assez remarquable, surtout
Il eût été inutile de résister à la fatalité : tout était secrètement contre moi, le juge, le drogman et mon janissaire. Le guide voulut faire des difficultés pour
Voilà les soins que me coûtaient Ilion et la gloire
Nous quittâmes Kircagach à trois heures de
::Si, dans sa course déplorée,
Ligne 136 :
::Sans revoir la douce contrée
::Où brilla son premier soleil,
::Là son dernier soupir
::Là son expirante tendresse
::Veut que ses os soient ramenés :
::
::La terre serait moins légère
::A ses mânes abandonnés !
Le 8, au lever du jour, nous quittâmes notre gîte, et nous commençâmes à gravir une région montueuse qui serait couverte
Nous vînmes dîner à Geujouck ; ensuite, continuant notre route, nous bûmes le café au haut de la montagne de Zebec ; nous couchâmes à Chia-Ouse. Tournefort et Spon nomment sur cette route un lieu appelé ''Courougonlgi''.
Nous traversâmes le 9 des montagnes plus élevées que celles que nous avions passées la veille Wheler prétend
Le 10, après six heures de marche, nous arrivâmes pour déjeuner au joli village de Souséverlé.
Quelle est donc la magie de la gloire ! Un voyageur va traverser un fleuve qui
Alexandre commit des crimes : sa tête
" Son empire, dit le prophète, est donné aux quatre vents du ciel {{refa |18}}
Nous quittâmes Sousonghirli à deux heures de
Le 11, nous partîmes au lever du jour, et, laissant à droite la route de Burse, nous continuâmes à marcher dans une plaine couverte de joncs terrestres, où je remarquai les restes
Nous arrivâmes à neuf heures du matin à Mikalitza, grande ville turque, triste et délabrée, située sur une rivière à laquelle elle donne son nom. Je ne sais si cette rivière
Nous abandonnâmes Mikalitza à midi, et nous descendîmes, en suivant le bord oriental de la rivière, vers des terres élevées qui forment la côte de la mer de Marmara, autrefois la Propontide.
A quatre heures de
A mesure que nous approchions de la mer, la rivière formait derrière nous un long canal, au fond duquel on apercevait les hauteurs
Le 12, à quatre heures du matin, nous levâmes
Nous fîmes route au nord, laissant à notre droite les côtes de
A six heures et demie nous passâmes devant la Poudrière, monument blanc et long, construit à
A huit heures, un caïque vint à notre bord : comme nous étions presque arrêtés par le calme, je quittai la felouque et je
Nous abordâmes à Galata : je remarquai sur-le-champ le mouvement des quais et la foule des porteurs, des marchands et des mariniers ; ceux-ci annonçaient par la couleur diverse de leurs visages, par la différence de leur langage, de leurs habits, de leurs robes, de leurs chapeaux, de leurs bonnets, de leurs turbans,
On a tant de relations de Constantinople, que ce serait folie à moi de prétendre encore en parler {{refa |22}}
Je ne sais comment parler
et je
::(…) Troja infelice sepultum
::Detinet extremo terra aliena solo.
Il y avait dans ce moment même à Constantinople une députation des Pères de Terre Sainte ; ils étaient venus réclamer la protection de,ambassadeur contre la tyrannie des commandants de Jérusalem. Les Pères me donnèrent des lettres de recommandation pour Jaffa. Par un autre bonheur, le bâtiment qui portait les pèlerins grecs en Syrie se trouvait prêt à partir. Il était en rade, et il devait mettre à la voile au premier bon vent ; de sorte que si mon voyage de la Troade avait réussi,
Le séjour de Constantinople me pesait. Je
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{{refl |1}}. Espèce de chêne. (N.d.A.)
{{refl |2}}. Je suis
{{refl |3}}. M. Pengali était malheureusement attaqué de la pierre. (N.d.A.)
{{refl |4}}. Une espèce de vipère nommée ''tenia'' était originaire de Ténos.
{{refl |5}}. Il
{{refl |6}}. Olim Oenussae. (N.d.A.)
Ligne 209 :
{{refl |7}}. Le turban et le chapeau font la principale distinction des Francs et des Turcs, et dans le langage du Levant on compte par chapeaux et par turbans. (N.d.A.)
{{refl |8}}. Voyez Dallaway. Le grand moyen employé par le frère Louis était
{{refl |9}}. Chandler en fait pourtant une description assez ''poétique'',
{{refl |10}}. '' Vie
{{refl |11}}. M. de Choiseul est le seul qui la nomme. Tournefort parle
('' Note des deux premières éditions''.)
Kircagach se trouve, dit-on, sur une carte
{{refl |12}}. Tournefort dit
{{refl |13}}. Pascal. (N.d.A.)
{{refl |14}}. Je ne sais
{{refl |15}}. Daniel. (N.d.A.)
Ligne 237 :
{{refl |19}}. Tournefort écrit ''Michalicie''. (N.d.A.)
{{refl |20}}. Pendant que je fais tous ces calculs, il peut exister telle géographie, tel ouvrage, où les points que je traite sont éclaircis. Cela ne fait pas que
{{refl |21}}. Je préfère pourtant la baie de Naples. (N.d.A.)
{{refl |22}}. On peut consulter Etienne de Bysance ; Gylli, ''de Topographia Constantinopoleos'' ; Du Cange, ''Constantinopolis Christiana'' ; Porter, ''Observations on the religion'', etc., ''of the Turks'' ; Mouradgea
{{refl |23}}. N V 1 03
{{refl |24}}. La fin malheureuse de Sélim
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