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lyO LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE


��LES OISEAUX NOIRS
{{Centré|<big>LES OISEAUX NOIRS</big>}}


(d'après LE TABLEAU DE VINCENT VAN GOGh)


{{Centré|(D’APRÈS LE TABLEAU DE VINCENT VAN GOGH)}}
A Madame Elide


ma chèricy voici le paysage dangereux


''A Madame Elide
Que tu as voulu voir par tes grands yeux


<poem>
Fiévreux.
''O ma chérie, voici le paysage dangereux
''Que tu as voulu voir par tes grands yeux
::''Fiévreux.
''Ne t’enthousiasme pas avec ta voix qui devient rauque !


:''Un ciel immense où se mélangent
Ne t'enthousiasme pas avec ta voix qui devient rauque l
''Du bleu pur de midi, du bleu sourd de minuit ;
''En descendent des oiseaux lourds, noirs. Ils croassent.
::''Hésitant à se laisser choir
''Dans ce champ albinos et qui s’enflamme d’or.
''Ils vont plus loin, à la chasse
::''Au mort.


:''Ma chérie, toi que la maladie
Un ciel immense oà se mélangent
::''Prive de l’au-dehors.

''Ne regarde pas toujours ces lourds oiseaux centenaires,
Du bleu pur de midi, du bleu sourd de minuit ;
:''Mais que tes yeux se désaltèrent

:''Au ciel immense se mélangent
En descendent des oiseaux lourds^ noirs. Ils croassent.
''Du bleu pur de midi, du bleu sourd de minuit !

</poem>
Hésitant à se laisser choir

Dans ce champ albinos et qui s'enflamme d'or.

Ils vont plus loin, à la chasse

Au mort.

Ma chérie, toi que la maladie

Prive de V au-dehors.

Ne regarde pas toujours ces lourds oiseaux centenaires,

Mais que tes yeux se désaltèrent

Au ciel immense où se mélangent

Du bleu pur de midi, du bleu sourd de minuit !

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