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==[[Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/52]]==
 
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Bonne Néron s’en alla un jour après une
scène, au milieu du déjeuner, alors qu’il régnait
un grand silence. Elle cria tout à
coup :
 
— Oui, je veux m’en aller, et je m’en irai !
 
Comme sœur Marie-Aimée la regardait tout
étonnée, elle lui fit face en baissant la tête,
qu’elle secouait et lançait en avant, criant plus
fort qu’elle ne souffrirait pas plus longtemps
d’être commandée par une morveuse, oui, une
morveuse.
 
Elle était arrivée à reculons près de la
porte ; elle l’ouvrit tout en donnant de furieux
coups de tête, et avant de disparaître, elle
lança son grand bras dans la direction de
sœur Marie-Aimée et, avec un profond mépris,
elle dit :
==[[Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/53]]==
 
— Ça n’a pas seulement vingt-cinq ans !
 
Quelques petites filles étaient terrifiées ;
d’autres éclatèrent de rire. Madeleine eut une
véritable crise de nerfs ; elle se jeta aux genoux
de sœur Marie-Aimée en lui enlaçant
les jambes et en embrassant sa robe. Elle lui
prit les mains, qu’elle frotta contre sa grosse
bouche humide ; tout cela, en poussant des
cris, comme si une catastrophe épouvantable
était arrivée.
 
Sœur Marie-Aimée n’arrivait pas à se dégager ;
elle finit par se fâcher. Alors, Madeleine
s’évanouit en tombant sur le dos.
 
Tout en la dégrafant, sœur Marie-Aimée fit
un signe de mon côté. Croyant qu’elle avait
besoin de mes services, j’accourus. Mais elle
me renvoya :
 
— Non, pas toi, Marie Renaud.
 
Elle lui remit ses clefs, et bien que Marie
Renaud ne fût jamais entrée dans la chambre
de sœur Marie-Aimée, elle trouva tout de
suite le flacon demandé.
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