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en plan l'angle de la plinthe dissimulé par un congé, et B le support réservé
sous la saillie du tore inférieur. La fig. 33 donne les bases d'une pile engagée
 
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Verdun.png|center]]
 
du cloître de la cathédrale de Verdun taillées d'après ce principe. On
voit que là les angles saillants, contre lesquels il eût été dangereux de heurter
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établissaient les bases de leurs piliers, colonnes ou colonnettes isolées ou
engagées, sur des plinthes et socles circulaires concentriques à ces tores.
 
[[Image:Base.colonne.XIIIe.siecle.3.png|center]]
 
Telles sont les bases des piles de la nef de la cathédrale de Séez (35), les
bases des colonnes de la partie de l'église d'Eu qui date de 1240 environ,
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le style anglo-normand semble prévaloir, dans cette province, dans les
détails sinon dans l'ensemble des constructions.
 
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Seez.png|center]]
 
Cependant le profil de la base avait subi des modifications essentielles
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dans leurs compositions d'ensemble comme dans le tracé des moindres
profils, en praticiens habiles qu'ils étaient, des effets qu'ils voulaient produire.
 
[Illustration: Fig. 33.]
 
Qu'on ne s'étonne pas si, à propos des bases, nous entrons dans des
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plus leurs profils sont hauts, tout en conservant exactement les mêmes
membres de moulures.
 
[Illustration: Fig. 34.]
 
Depuis les premiers essais de l'architecture du XII<sup>e</sup> siècle, dans les
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semblables mais inégaux. Ce fait est bien remarquable à la cathédrale de
 
[Illustration: Fig. 35 et 36.]
 
Laon<span id="note12"></span>[[#footnote12|<sup>12</sup>]], dont quelques piles de la nef se composent de grosses colonnes
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colonnettes reposant tous deux sur un socle et une plinthe de même
 
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Laon.png|center]]
[Illustration: Fig. 37.]
 
épaisseur. Mais déjà, de 1230 à 1240, nous voyons les piles composées de
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origines.
 
[[Image:Base.colonne.eglise.Saint.Urbain.Troyes.png|center]]
[Illustration: Fig. 38.]
 
Pendant les premières années du
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plupart, des arêtes saillantes; le profil de la base contourne ces arêtes, et les
saillies des tores inférieurs sont accompagnées encore de petits supports.
 
[[Image:Base.colonne.eglise.Saint.Nazaire.Carcassonne.png|center]]
Les surfaces horizontales sont soigneusement évitées ici, car les plinthes
carrées des bases pénètrent un bizeau continu dépendant du socle qui
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retrouvent plus à partir de cette dernière époque. À Saint-Nazaire de
Carcassonne, nous voyons encore, sous la plinthe, le profil B (40), qui
 
[[Image:Base.colonne.eglise.Saint.Nazaire.Carcassonne.2.png|center]]
 
figure une assise sous cette plinthe, bien que par le fait ce profil B soit
pris dans l'assise même de la base. C'était là un contre-sens qui ne fut pas
souvent répété. Bientôt, en effet, le profil B du socle et la plinthe ne firent
plus qu'un; les deux profils des tores de la base arrivèrent également à ne
 
[Illustration: Fig. 39.]
former qu'une seule moulure. Soit A (41) le profil d'une base de la fin
du XIII<sup>e</sup> siècle; la scotie D est encore visible; ce n'est plus qu'un trait
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cependant. La base se modifie encore; B, la scotie, disparaît entièrement;
le profil E s'amaigrit, son membre supérieur se détache. Puis enfin, vers
 
[Illustration: Fig. 40.]
 
1230, C, les deux tores, se réunissent, et le profil E s'est fondu dans la
 
[[Image:Base.colonne.XIIIe.siecle.4.png|center]]
[Illustration: Fig. 41 et 42.]
 
plinthe. Les petits supports sous les saillies du tore inférieur sont conservés lorsque la plinthe à plan carré persiste, ce qui est rare. La plinthe
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1325 à 1330; les piles de tête de ces chapelles sont portées sur des bases
ainsi taillées (42). Toutefois, ici, les inégalités entre les hauteurs des bases
 
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Paris.png|center]]
 
sont peu sensibles, et les tores sont profilés au même niveau. L'œil est
ramené à une seule ligne horizontale de laquelle les piles s'élancent. Pendant
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architectes affectèrent de profiler les bases d'une même pile à des niveaux
 
[[Image:Base.colonne.XVe.siecle.png|center]]
[Illustration: Fig. 43.]
 
différents, comme pour mieux séparer chaque colonnette ou membre de
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besoin de les multiplier; d'ailleurs il en est des bases du XV<sup>e</sup> siècle comme
de tous les détails et ensembles architectoniques de cette époque, la
 
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Meaux.png|center]]
 
complication des formes arrive à la monotonie. Plus d'originalité, plus
d'art; tout se réduit à des formules d'appareilleur. À la fin du XV<sup>e</sup> siècle,
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de corps (voy. TRAIT).
 
[[Image:Base.colonne.XVe.siecle.2.png|center]]
[Illustration: Fig. 44.]
 
Nous donnons ci-contre (46) la base d'une pile provenant du portique
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base principale destinée à recevoir les pénétrations des bases secondaires
(voy. PILIER, PÉNÉTRATION).
 
[Illustration: Fig. 45.]
 
Lorsqu'au commencement du XVI<sup>e</sup> siècle on fit un retour vers les formes
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(voy. PROFIL).
 
[[Image:Base.colonne.hotel.Tremoille.Paris.png|center]]
[Illustration: Fig. 46.]
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