et distinguée, toi, à qui tes vertus ont gagné l’affection du roi Daçaratha, ton père. O bonheur ! ma dévotion pour l’Homme-Dieu aux yeux de lotus ne fut pas stérile, et j’augure que sur loi va se poser aujourd’hui cette félicité merveilleuse du saint roi Ikshwàkou ! »
Après ce langage de sa mère, Râma, jetant sur Lakshmana, assis devant lui, son corps incliné et ses mains jointes, un regard accompagné d’un sourire, lui adressa les pajoles suivantes : « Lakshmana, gouverne avec moi ce monde ; tu es ma seconde âme, et ce bonheur qui m’arrive est en même temps pour toi ! Fils de Soumitrà, goûte ces jouissances désirées et savoure ces doux fruits de la royauté ; car, si j’aime et la vie et le trône, c’est à cause de toi ! »
Quand il eut ainsi parlé à son cher Lakshmana, Râma, s’étant incliné devant ses deux mères, fit prendre congé à Sitâ et retourna dans son palais.