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CH. BÉNARD. — L’ESTHÉTIQUE ALLEMANDE CONTEMPORAINE 141
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CH. BÉNARD. — L'ESTHÉTIQUE ALLEMANDE CONTEMPORALNE 141

gination et du goût, la partie mathématique elle-même si importante
gination et du goût, la partie mathématique elle-même si importante
dans certains arts, tels que l'architecture et la musique, les règles
dans certains arts, tels que l’architecture et la musique, les règles
de la versification dans la poésie, etc., tout cela est étudié par elle
de la versification dans la poésie, etc., tout cela est étudié par elle
avec exactitude et avec soin, souvent avec des détails minutieux et
avec exactitude et avec soin, souvent avec des détails minutieux et
suivant des procédés qui dépassent les limites d'un examen philoso-
suivant des procédés qui dépassent les limites d’un examen philosophique. Mais cela n’en constitue pas moins une partie curieuse et intéressante très-estimable, dans les divers ouvrages qu’elle a publiés.
phique. Mais cela n'en constitue pas moins une partie curieuse et in-
téressante très-estimable, dans les divers ouvrages qu'elle a publiés.
Il en est de même de ce qui regarde la psychologie et la physiologie.
Il en est de même de ce qui regarde la psychologie et la physiologie.
Elle a su mettre à profit et rattacher à son point de vue les décou-
Elle a su mettre à profit et rattacher à son point de vue les découvertes des savants sur ces matières ; les sons, les couleurs, les lois du
mouvement, sur toutes les conditions du beau musical, et l’optique
vertes des savants sur ces matières ; les sons, les couleurs, les lois du
appliquée aux arts (''Helmholtz''). Ce sont de véritables services qu’il
mouvement, sur toutes les conditions du beau musical, et l'optique
apphquée aux arts {Helmholtz). Ce sont de véritables services qu'il
serait injuste de méconnaître et de rabaisser.
serait injuste de méconnaître et de rabaisser.


Signalons, en peu de mots, quelques-uns des travaux les plus re-
Signalons, en peu de mots, quelques-uns des travaux les plus remarquables exécutés en ce sens et selon cet esprit.
marquables exécutés en ce sens et selon cet esprit.


Herbart, avons-nous dit, n'a entrepris rien de spécial ni de déve-
''Herbart'', avons-nous dit, n’a entrepris rien de spécial ni de développé sur cette branche de la philosophie qui, dans son système, se
trouve pourtant absorber la morale. C’est la partie la plus négligée
loppé sur cette branche de la philosophie qui, dans son système, se
de sa philosophie. Elle n’est traitée d’une manière générale que dans
trouve pourtant absorber la morale. G^est la partie la plus négligée
le manuel qui sert d introduction à sa philosophie<ref>1. ''Lehrbuch zur Einleitung'', p. 40-49. </ref>.
de sa philosophie. Elle n'est traitée d'une manière générale que dans
le manuel qui sert d introduction à sa philosophie ^


Ailleurs, il n'a laissé que des aperçus généraux et des observa-
Ailleurs, il n’a laissé que des aperçus généraux et des observations de détail, des critiques fines et judicieuses. Quant à l’ensemble
de ses vues, il serait impossible d’en tirer une esthétique complète.
tions de détail, des critiques fines et judicieuses. Quant à l'ensemble
En essayant de les coordonner on trouverait plus d’une contradiction qui prouve que sur bien des points il est resté indécis. Sa division des arts, si on la prend comme pierre de touche, est arbitraire
de ses vues , il serait impossible d'en tirer une esthétique complète.
En essayant de les coordonner on trouverait plus d'une contradic-
tion qui prouve que sur bien des points il est resté indécis. Sa divi-
sion des arts, si on la prend comme pierre de touche, est arbitraire
et presque bizarre.
et presque bizarre.


Ceux de ses disciples qui ont essayé de constituer la science, d'a-
Ceux de ses disciples qui ont essayé de constituer la science, d’après ses principes, avouent eux-mêmes, comme ''Griepenkerl''<ref>Lehrbuch der Æsthetik. Brunswigk, 1827, Vorred. IV. </ref>, qu’ils
ont dû puiser à d’autres sources, emprunter à Kant, à Herder, à Jean
près ses principes, avouent eux-mêmes, comme Grlepenkerl'^, qu'ils
Paul, etc. Ceux qui, comme ''Zimmermann'', ont cru pouvoir construire une esthétique générale<ref>Allgemeine Æsthetik als Formal wisenschaft. Vienne. 1867. </ref> avec les données du système, n’ont
ont dû puiser à d'autres sources, emprunter à Kant, àHerder, à Jean
Paul, etc. Ceux qui, comme Zimmermann, ont cru pouvoir con-
struire une esthétique générale ^ avec les données du système, n'ont
fait que montrer combien cette base est étroite et ne peut supporter
fait que montrer combien cette base est étroite et ne peut supporter
l'édifice qu'on essaie d'y élever. Mais les analyses subsistent et ne
l’édifice qu’on essaie d’y élever. Mais les analyses subsistent et ne
sont pas moins précieuses. Bohrik ^ est aussi à citer pour ses fines
sont pas moins précieuses. ''Bobrik''<ref>Freie Vortrage uber Æsthetik. Zurich, 1834.</ref> est aussi à citer pour ses fines
remarques et la sagacité de ses recherches. D'autres ont laissé sur
remarques et la sagacité de ses recherches. D’autres ont laissé sur
des points particuliers, comme le beau musical &, les limites de la
des points particuliers, comme le beau musical<ref>Ed. ''Hanslick. von Musicalisch-Schonen'', Leipsig, 1874. </ref>, les limites de la

��1. Lehrbuch zur Einleitung, p. 40-40.

2. Lehrbuch der JEsthetik. IJrunswigk, 1827, Vorred. IV.

3. AUgemehie uEslhelik als Format wUsenschaft. Vienne. 18G7.

4. Freie Vortrage uber jEslhctik. Zurich, 1834.

5. Ed. Hanslick. von Musicalisch-Schonen, Leipsig, 1874.

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