« Page:Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra (trad. Albert, 1903).djvu/319 » : différence entre les versions
m Marc: split |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
bien de l’homme, c’est la seule chose que j’ai apprise jusqu’à présent, — le plus grand mal est la meilleure part de la ''force'' de l’homme, la pierre la plus dure pour le créateur suprême ; il faut que l’homme devienne meilleur ''et'' plus méchant : — |
bien de l’homme, c’est la seule chose que j’ai apprise jusqu’à présent, — |
||
— le plus grand mal est la meilleure part de la ''force'' de l’homme, la pierre la plus dure pour le créateur suprême ; il faut que l’homme devienne meilleur ''et'' plus méchant : — |
|||
Je n’ai pas été attaché à ''cette'' croix, qui est de savoir que l’homme est méchant, mais j’ai crié comme personne encore n’a crié : |
Je n’ai pas été attaché à ''cette'' croix, qui est de savoir que l’homme est méchant, mais j’ai crié comme personne encore n’a crié : |
||
Ligne 5 : | Ligne 7 : | ||
« Hélas ! pourquoi sa pire méchanceté est-elle si petite ! Hélas ! pourquoi sa meilleure bonté est-elle si petite ! » |
« Hélas ! pourquoi sa pire méchanceté est-elle si petite ! Hélas ! pourquoi sa meilleure bonté est-elle si petite ! » |
||
Le grand dégoût de l’homme — c’est ''ce dégoût'' qui m’a étouffé et qui m’était entré dans le gosier ; et aussi ce qu’avait prédit le devin : « Tout est égal rien ne vaut la peine, le savoir étouffe ! » |
Le grand dégoût de l’homme — c’est ''ce dégoût'' qui m’a étouffé et qui m’était entré dans le gosier ; et aussi ce qu’avait prédit le devin : « Tout est égal, rien ne vaut la peine, le savoir étouffe ! » |
||
Un long crépuscule se traînait en boitant devant moi, une tristesse fatiguée et ivre jusqu’à la mort, qui disait d’une voix coupée de bâillements : |
Un long crépuscule se traînait en boitant devant moi, une tristesse fatiguée et ivre jusqu’à la mort, qui disait d’une voix coupée de bâillements : |
||
Ligne 14 : | Ligne 16 : | ||
Mes soupirs se penchaient sur toutes les tombes humaines et ne pouvaient plus les quitter ; mes soupirs et mes questions coassaient, étouffaient, rongeaient et se plaignaient jour et nuit : |
Mes soupirs se penchaient sur toutes les tombes humaines et ne pouvaient plus les quitter ; mes soupirs et mes questions coassaient, étouffaient, rongeaient et se plaignaient jour et nuit : |
||
— « |