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cette époque de la Révolution fut le système métrique. Ce système faisait bien plus que d’introduire dans les subdivisions des mesures linéaires, de surface, de volume et de poids, le système décimal qui est la base de notre numération — ce qui était déjà beaucoup pour simplifier l’enseignement des mathématiques et développer l’esprit mathématique. Il donnait en outre à la mesure fondamentale, le ''mètre'', une longueur qui pourrait toujours être retrouvée avec beaucoup d’approximation, d’après les dimensions de la terre, — ce qui ouvrait de nouveaux horizons pour la pensée. En outre, en établissant des rapports simples entre les unités de longueur, de surface, de volume, et de poids, — le système métrique préparait, en y habituant l’esprit, la grande et géniale victoire des sciences au dix-neuvième siècle, — l’affirmation de l’unité des forces physiques, de l’unité de la Nature.
cette époque de la Révolution fut le système métrique. Ce système faisait bien plus que d’introduire dans les subdivisions des mesures linéaires, de surface, de volume et de poids, le système décimal qui est la base de notre numération — ce qui était déjà beaucoup pour simplifier l’enseignement des mathématiques et développer l’esprit mathématique. Il donnait en outre à la mesure fondamentale, le ''mètre'', une longueur qui pourrait toujours être retrouvée avec beaucoup d’approximation, d’après les dimensions de la terre, — ce qui ouvrait de nouveaux horizons pour la pensée. En outre, en établissant des rapports simples entre les unités de longueur, de surface, de volume, et de poids, — le système métrique préparait, en y habituant l’esprit, la grande et géniale victoire des sciences au dix-neuvième siècle, — l’affirmation de l’unité des forces physiques, de l’unité de la Nature.


Le nouveau calendrier républicain en fut la conséquence nécessaire. Il fut adopté par la Convention, sur deux rapports de Romme, lus les 20 septembre et 5 octobre, et un autre rapport, de Fabre d’Églantine, lu le 24 novembre 1793&nbsp;<ref>L’année républicaine était divisée en douze mois, de trente jours chacun, dont les noms furent trouvé par Fabre d’Églantine — Vendémiaire, Brumaire et Frimaire pour l’automne, du 22 septembre au 20 décembre ; Nivôse, Pluviôse et Ventôse pour l’hiver, du 21 décembre au 20 mars ; Germinal, Floréal et Prairial, pour le printemps, du 21 mars au 18 juin ; et Messidor, Thermidor et Fructidor pour l’été, du 19 juin au 16 septembre. Cinq jours complémentaires, appelés les sans-culottides, les 17, 18, 19, 20 et 21 septembre, terminaient l’année. Chaque mois était divisé en trois décades, et les jours étant appelés, primidi, duodi, tridi, etc., le jour férié était le dixième jour, le decadi.</ref>. Il inaugurait dans le compte
Le nouveau calendrier républicain en fut la conséquence nécessaire. Il fut adopté par la Convention, sur deux rapports de Romme, lus les 20 septembre et 5 octobre, et un autre rapport, de Fabre d’Églantine, lu le 24 novembre 1793&nbsp;<ref>L’année républicaine était divisée en douze mois, de trente jours chacun, dont les noms furent trouvés par Fabre d’Églantine — Vendémiaire, Brumaire et Frimaire pour l’automne, du 22 septembre au 20 décembre ; Nivôse, Pluviôse et Ventôse pour l’hiver, du 21 décembre au 20 mars ; Germinal, Floréal et Prairial, pour le printemps, du 21 mars au 18 juin ; et Messidor, Thermidor et Fructidor pour l’été, du 19 juin au 16 septembre. Cinq jours complémentaires, appelés les sans-culottides, les 17, 18, 19, 20 et 21 septembre, terminaient l’année. Chaque mois était divisé en trois décades, et les jours étant appelés, primidi, duodi, tridi, etc., le jour férié était le dixième jour, le decadi.</ref>. Il inaugurait dans le compte