« Page:Proudhon - De la création de l’ordre dans l’humanité.djvu/26 » : différence entre les versions

mAucun résumé des modifications
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<br />
<nowiki />


Longtemps il a été de mode d’attribuer cette conjuration aux
Longtemps il a été de mode d’attribuer cette conjuration aux
Ligne 13 : Ligne 13 :
par le fait de la substance.
par le fait de la substance.



30.
<div style="float:left;margin-left:2em">30.</div>
{{Centré|{{taille|Ce n’est plus la vapeur qui produit le tonnerre,|90}}}}
{|align="center"
{{Centré|{{taille|C’est Jupiter armé pour effrayer la terre,|90}}}}
|{{taille|Ce n’est plus la vapeur qui produit le tonnerre|90}},
|-
|{{taille|C’est Jupiter armé pour effrayer la terre,|90}}
|}




a dit le poëte de la raison. Tous les faits naturels, psychologiques et sociaux, ont été taillés par la Religion sur le même moule. Ainsi,
a dit le poëte de la raison. Tous les faits naturels, psychologiques et sociaux, ont été taillés par la Religion sur le même moule. Ainsi,


:Les bouleversements du globe furent un déluge envoyé pour laver les crimes du genre humain.
:{{alinéaNégatif|Les bouleversements du globe furent un déluge envoyé pour laver les crimes du genre humain.}}


:L’origine du mal, — la pomme d’Ève et la boîte de Pandore.
:{{alinéaNégatif|L’origine du mal, — la pomme d’Ève et la boîte de Pandore.}}


:L’esprit de conquête, — des géants nés du commerce des anges et des femmes.
:{{alinéaNégatif|L’esprit de conquête, — des géants nés du commerce des anges et des femmes.}}


:Les révolutions des empires, — la statue de Nabuchodonosor&nbsp;<ref>C’est au chapitre {{sc|ii}} de Daniel, que Bossuet a pris le thème du Discours sur l’histoire universelle.</ref>.
:{{alinéaNégatif|Les révolutions des empires, — la statue de Nabuchodonosor&nbsp;<ref>C’est au chapitre {{sc|ii}} de Daniel, que Bossuet a pris le thème du Discours sur l’histoire universelle.</ref>.}}


:Les causes de la ruine d’un peuple, — le festin de Balthasar.
:{{alinéaNégatif|Les causes de la ruine d’un peuple, — le festin de Balthasar.}}


:La législation, — les oracles du Sinaï, et les réponses de la nymphe Égérie.
:{{alinéaNégatif|La législation, — les oracles du Sinaï, et les réponses de la nymphe Égérie.}}


:La pudeur conjugale, — Junon sur le mont Ida, Marie vierge et mère tout ensemble.
:{{alinéaNégatif|La pudeur conjugale, — Junon sur le mont Ida, Marie vierge et mère tout ensemble.}}


:Les trois règnes de la Nature, — Dieu en trois personnes.
:{{alinéaNégatif|Les trois règnes de la Nature, — Dieu en trois personnes.}}


:La diversité des idiomes, — la tour de Babel.
:{{alinéaNégatif|La diversité des idiomes, — la tour de Babel.}}


:La parole, — le Verbe, seconde personne de la Trinité.
:{{alinéaNégatif|La parole, — le Verbe, seconde personne de la Trinité.}}


:La réforme sociale, — l’initiation par le bain.
:{{alinéaNégatif|La réforme sociale, — l’initiation par le bain.}}


:La fraternité de tous les hommes, — l’eucharistie ou manducation de Dieu.
:{{alinéaNégatif|La fraternité de tous les hommes, — l’eucharistie ou manducation de Dieu.}}


:La théorie des délits et des peines, — les clefs de saint Pierre.
:{{alinéaNégatif|La théorie des délits et des peines, — les clefs de saint Pierre.}}


La sanction des lois, — le Poul-Serrho, ou le jugement universel&nbsp;<ref>J’ai dit, en définissant la Science, qu’elle est ''l’interprétation des symboles religieux''. Les exemples cités dans le texte montrent quel est le
:{{alinéaNégatif|La sanction des lois, — le Poul-Serrho, ou le jugement universel&nbsp;<ref name=p12>J’ai dit, en définissant la Science, qu’elle est ''l’interprétation des symboles religieux''. Les exemples cités dans le texte montrent quel est le
sens de cette proposition. La science ne nie point les vérités prêchées par la religion, telles que l’existence de Dieu, les principes de la morale, etc.;
sens de cette proposition. La science ne nie point les vérités prêchées par</ref>.}}
elle rejette seulement la manière dont la religion en rend compte, et les
broderies qu’elle y ajoute. Ainsi la science admet que la continence est nécessaire à la paix des familles, au bonheur des mariages, au perfectionnement des personnes : mais elle est peu touchée de ces considérations religieuses, savoir, que nos corps sont les temples du Saint-Esprit ; que Jésus-Christ a voulu naître d’une vierge et mourir vierge ; que par sa virginité la
mère de Dieu est devenue la plus parfaite des créatures ; que le célibat est
un état plus saint que le mariage ; que la dévotion à Marie est un excellent
moyen de conserver la pureté, etc. Toute cette partie théologique est mise
par la science au rang des symboles ; et, tandis que le vulgaire n’y voit
qu’un accessoire de la religion, je l'appelle, moi, exclusivement religion.<br />
{{caché|…...}}Au reste, je déclare que je n'avance rien dans ce chapitre, que l'on ne
professe publiquement dans l'université.</ref>.