« Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/75 » : différence entre les versions
m maintenance |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<section begin=section1/><br /> |
|||
EXPÉRIENCES NOUVELLES TOUCHANT LE VUIDE ^J9 |
|||
À la foiblesse de ce principe, j’adjoustois les observations que nous faisons journellement de la raréfaction et condensation de l’air, qui, comme quelques uns ont esprouvé{{refl|7}}, se peut condenser jusques à la milliesme partie de la place qu’il sembloit occuper auparavant, et qui se rarefie si fort, que je trouvois |
|||
A la foiblesse de ce principe, j'adjoustois les ob- |
|||
⚫ | |||
servations que nous faisons journellement de la raré- |
|||
entre ses parties, ou qu’il y eut penetration de dimensions. Mais comme tout le monde ne recevoit pas cela pour preuve, je creus que cette expérience d’Italie estoit capable de convaincre ceux-là mesmes qui sont les plus preoccupez de l’impossibilité du vuide. |
|||
faction et condensation de l'air, qui, comme quel- |
|||
ques uns ont esprouvé\ se peut condenser jusques à |
|||
la milliesme partie de la place qu'il sembloit occuper |
|||
auparavant, et qui se raréfie si fort, que je trou vois |
|||
⚫ | |||
entre ses parties, ou qu'il y eut pénétration de di- |
|||
mensions. Mais comme tout le monde ne recevoit |
|||
pas cela pour preuve, je creus que cette expérience |
|||
d'Italie estoit capable de convaincre ceux-là mesmes |
|||
qui sont les plus préoccupez de l'impossibilité du |
|||
vuide. |
|||
Neanmoins la force de la prevention fit encore |
|||
trouver des objections qui lui osterent la croyance |
trouver des objections qui lui osterent la croyance qu’elle meritoit. Les uns dirent que le haut de la sarbatane estoit plein des esprits du Mercure ; d’autres, d’un grain d’air imperceptible raréfié ; d’autres, |
||
d’une matière qui ne subsistoit que dans leur imagination ; et tous, conspirans à bannir le vuide, exercerent à l’envi cette puissance de l’esprit, qu’on nomme Subtilité, dans les Escoles, et qui, pour solution des difficultez veritables, ne donne que des vaines paroles sans fondement{{refl|8}}. Je me résolus donc |
|||
qu'elle meritoit. Les uns dirent que le haut de la |
|||
⚫ | |||
sarbatane estoit plein des esprits du Mercure ; d'au- |
|||
tres, d'un grain d'air imperceptible raréfié ; d'autres, |
|||
d'une matière qui ne subsistoit que dans leur ima- |
|||
gination ; et tous, conspirans à bannir le vuide, exer- |
|||
cèrent à l'envi cette puissance de l'esprit, qu'on |
|||
nomme Subtilité, dans les Escoles, et qui, pour |
|||
solution des difïicultez véritables, ne donne que des |
|||
vaines paroles sans fondement ^ Je me résolus donc |
|||
⚫ | |||
<section end=section1/> |
|||
��1. Les expériences sur la raréfaction et la condensation de l'air |
|||
<section begin=section2/><p style="text-indent:0em;font-size:95%;line-height:150%">{{refa|7}}Les expériences sur la raréfaction et la condensation de l’air sont rapportées par Mersenne dans les ''Cogitata physico-mathematica'' de 1664 : ''De hydraulicis et pneumaticis phænomenis'', à partir de la proposition XXIX. Voir Duhem, ''le P. Marin Mersenne et la pesanteur de l’air'', ''Revue générale des Sciences'', 15 sept, 1906, p. 782. |
|||
sont rapportées par iNIersenne dans les Cogitata physico-mathematica de |
|||
</p> |
|||
16^4 : De hydraulicis et pneumaticis phœnomenis, à partir de la proposi- |
|||
tion XXIX. Voir Duhem, le P. Marin Mersenne et la pesanteur de |
|||
l'air. Revue générale des Sciences, i5 sept, 1906, p, 782. |
|||
<p style="text-indent:0em;font-size:95%;line-height:150%">{{refa|8}}Voir la ''Conclusion du Récit de la Grande Expérience'', ''infra'', p. 371.</p><section end=section2/> |
|||
�� |
|||
� |