« Bretons de Lettres » : différence entre les versions

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Leconte de Lisle est plus nette encore que ses
vers et trahit la ferveur de son christianisme.
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plutôt que d'aptitudes réelles ; nature d'élite ;
artiste incomplet ; grand poète de hasard. A
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En terminant, il demande à M. Henri Heine de
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pas croire cependant que Leçon le de Lisle
 
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réclamât de l'écrivain une correction exagérée ; il donne en passant, à propos de Cumberland, un coup de plume à Casimir Delavigne,
« le premier de nos poètes corrects, si toutefois il n'est pas le seul à l'être, » et qui sembla
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de plus. » Quant à Voltaire, « il a passé ina-
 
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perçu ou justement méprisé par ceux qui conservaient religieusement les saintes traditions
de la véritable poésie. » Le XVIII{{e}} siècle n'est
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« créé Lamartine, Hugo et Barbier<ref>Plus tard, Barbier sera jugé par Leconte de Lisle « un
mouton affublé d'une peau de lion assez bien ajustée dans les
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« Nous entreprendrons maintenant d'examiner successivement le théâtre français depuis son origine jusqu'à Corneille et Molière,
 
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<br />
et le Théâtre italien, depuis le XVI{{e}} siècle...
Délicatesse, finesse et souvent excès d'une imagination enthousiaste et exaltée ; peu de profondeur sans doute mais beaucoup d'esprit ;
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nouveau devant la Faculté. On prononçait
 
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contre lui la perte conditionnelle d'une inscription et il était marqué « sur la liste des étudiants qui seraient interrogés plus sévèrement
à leur examen. » Le 22 juillet, il était encore
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Leconte :
 
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« Votre lettre, mon cher oncle, m'a fait beau[coup] de peine, La promesse que j'avais faite à ma
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de terminer le plus tôt possible mes études de
droit, mais, si je recevais d'aussi affreuses
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se multiplient de Rennes mais à Dinan, tou-
 
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jours même silence. Au mois de septembre,
c'est une lettre désespérée. Il « manque absolument de tout ; » il ne sait plus « même comment se faire la barbe ; » il a été obligé de recourir « à la bonne volonté » d'un ami « pour
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<br />
camarade, M. Gesbert, avocat général à la
Cour Royale de Rouen, et le prie de prendre
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inscrire étudiant en médecine. Cette fantaisie
dura peu : en réalité, il avait renoncé à la magistrature et à toute autre carrière « bourgeoise. » Sa décision était prise d'être un
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Paul Duclos et Charles Leconte de Lisle, s'adressèrent, mais vainement à tour de rôle. L'un
 
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<br />
d'eux, Ambroise Jausions, avec lequel des pourparlers avaient été engagés, se déroba comme
les autres ; dès qu'il eut pris connaissance des
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bien ; c'est ce qui explique et justifie le refus
 
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<br />
de tous les imprimeurs de fournir leur concours au journal projeté. Le prospectus déjà
imprimé et les articles proposés à l'impression
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<br />
mois de septembre 1843. Une lettre de son
frère parle de « l'heureuse métamorphose » que
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son nom.
 
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A PROPOS D'UN LIVRE RECENT
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SUR
 
LECONTE DE LISLE}}
 
M. BenjamnBenjamin Guinaudeau vient de publier
un recueil de Premières poésies et de Lettres
intimes de Leconte de Lisle. (Fasquelle éditeur, 1902).
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Ces documents étaient de trois sortes : une
 
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<br />
 
correspondance de famille, les archives uni-
versitaires, les journaux de l'époque. On parlait beaucoup de Leconte de Lisle dans tous
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<br />
l'auteur des ''Mémoires d'une Puce de Qualité''. Leconte de Lisle avait oublié Julien Rouffet, dont
l'amitié lui était aussi chère que les vers lui
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<br />
mestre ? J'ai dit que c'était une tradition que
rien ne confirmait, et dans les lettres de Leconte de Lisle à son ami, rien non plus, pas
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Nous voyons encore qu'il fait des vers, qu'il
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lieu en Bretagne, aux mois d'août et de sep-
 
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<br />
tembre. Cette « tournée artistique, » le mot
est souligné, commença par Lorient, où le
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Rouffet accepte ; on échange les divers poésies, on les classe.
 
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De la poésie à l'amour, il n'y a qu'un pas ;
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cela « formera, avec les vers de Rouffet. « un
 
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<br />
''in octavo'' dans le genre de ceux de Turquety. »
Vendra-t-on la propriété littéraire ou cédera-t-on seulement la moitié des exemplaires au
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le jour, car il en faudrait taire les frais ! « Et
 
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<br />
douze cents francs, pour le moins, » ne se
trouvent pas, comme on pense, dans le tiroir
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de Lisle étudiant ; ses ''Esquisses Littéraires'' dans
 
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<br />
''La Variété'' nous ont révélé sa pensée d'alors.
Les lettres publiées par M. Guinaudeau l'expriment plus fortement encore. Il est curieux
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Victor Hugo est jugé à l'occasion de ''Ruy
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ne l'a pas. » Il rêvait même de faire profession de ses croyances, car il annonce dans ces
termes le second livre qu'il rêve :
 
{{Centré|
 
TROIS HARMONIES EN UNE
 
ou
 
MUSIQUE, PEINTURE ET POÉSIE
 
POÈME SPIRITUALISTE ET ARTISTIQUE
 
Pour paraître prochainement
}}
 
 
 
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Il est républicain, mais ce n'est pas avec la
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{{Centré|152 BRETONS DE LETTRES}}
 
Puis c'est M. et {{Mme}} Volnys du Gymnase,
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qui est un fort beau morceau de style, et d'une
 
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<br />
petite pièce d'Alix, qui est aussi tort bien. »
 
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Ce poème : ''Seize Ans'', parut dans la sixième
 
{{Centré|154 BRETONS DE LETTRES }}
<br />
livraison, et la collaboration de Julien Rouffet
se continua par trois pièces : ''Dernier Asile'', ''Le
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Il écrit : « Cela n'est pas dénué de poésie, » et
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{{Centré|156 BRETONS DE LETTRES }}
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sincère, chaleureuse, pleine d”allusions, pleine
de malice aussi : ce sont surtout les camarades
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Quant aux vers, ils sont nombreux dans ce
 
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volume : je reste fidèle à mes intentions premières en ne m'en occupant pas.
 
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de ses premières illusions.
 
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P.-S. — J'ai écrit, page 28, que Leconte de Lisle habitait