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UNE CAPITULATION
mieux à faire.
mieux à faire.

MoTTU. — Je veux qu’on en finisse ! Favre, à vous la parole !
MoTTU. — Je veux qu’on en finisse ! Favre, à vous la parole !

Ferry. — Citoyens, vous ne comprenez donc pas dans quel désespoir s’a-
Ferry. — Citoyens, vous ne comprenez donc pas dans quel désespoir s’a-
bime le Grand Jules ? Il a complètement ruiné sa voix ce jour fameux
bime le Grand Jules ? Il a complètement ruiné sa voix ce jour fameux
où, conversant avec Bismark, les insolentes exigences de ce sauvage
où, conversant avec Bismark, les insolentes exigences de ce sauvage
l’empêchèrent de parler.
l’empêchèrent de parler.

Le Choeur, poussant des cris rauques. — Oh ! c’est le plus insolent de tous !
Le Choeur, poussant des cris rauques. — Oh ! c’est le plus insolent de tous !
Nous voulons entendre le canon ! Faites parler la poudre ! Faites
Nous voulons entendre le canon ! Faites parler la poudre ! Faites
parler la poudre ! Ou alors, lisez le barbouillage de Jules Simon.
parler la poudre ! Ou alors, lisez le barbouillage de Jules Simon.

Ferry. — Encore une fois, citoyens, le gouvernement vous exhorte à
Ferry. — Encore une fois, citoyens, le gouvernement vous exhorte à
ménager les nerfs de Favre.
ménager les nerfs de Favre.

DiEDENHOFER. — Oh ! il Rous assomme, celui-là !
DiEDENHOFER. — Oh ! il Rous assomme, celui-là !

MoTTU. — Au diable les ménagements ! Il me faut mon décret sur l’A-
MoTTU. — Au diable les ménagements ! Il me faut mon décret sur l’A-
théïsme. Vous n’y couperez pas, sacré nom de... Pardon !
théïsme. Vous n’y couperez pas, sacré nom de... Pardon !

Ferry, s’adressant à Jules Simon. — Mon cher collègue des cultes, que pen-
Ferry, s’adressant à Jules Simon. — Mon cher collègue des cultes, que pen-
sez-vous de tout cela ?
sez-vous de tout cela ?

Simon. — Me laisserez-vous écrire, sapristi ? Faites des crucifix ce que
Simon. — Me laisserez-vous écrire, sapristi ? Faites des crucifix ce que
vous voudrez, ça ne m’intéresse pas; mais je pense qu’on peut
vous voudrez, ça ne m’intéresse pas; mais je pense qu’on peut
conserver Dieu.
conserver Dieu.

Ferry. — Allons, bon ! Le Grand Jules a une attaque de nerfs ! Il tape du
Ferry. — Allons, bon ! Le Grand Jules a une attaque de nerfs ! Il tape du
pied, (se parlant à lui-même) Courage ! Courage ! (àMotlu) Citoyen Mottu
pied, (se parlant à lui-même) Courage ! Courage ! (àMotlu) Citoyen Mottu
voici une réponse : Saint Robespierre ayant décrété l’existence de
voici une réponse : Saint Robespierre ayant décrété l’existence de
Dieu, nous allons la décréter à notre tour.
Dieu, nous allons la décréter à notre tour.

Le Choeur. — Allons, Mottu, tiens-toi tranquille !
Le Choeur. — Allons, Mottu, tiens-toi tranquille !

HuGO:, sous terre. — Il est temps que je monte à présent.
HuGO:, sous terre. — Il est temps que je monte à présent.

Les Voix, du fond de l’égout. — Victor ! ne te mêle pas de ces histoires-là !
Les Voix, du fond de l’égout. — Victor ! ne te mêle pas de ces histoires-là !

MoTTU. — Je veux savoir ce que pense Simon.
MoTTU. — Je veux savoir ce que pense Simon.

Le Choeur. — Regardez tous, il a signé le papier, il le plie.
Le Choeur. — Regardez tous, il a signé le papier, il le plie.

Simon, tenant le papier à la main et se levant. — Monsieur Perrin !
Simon, tenant le papier à la main et se levant. — Monsieur Perrin !

Perrin. — Présent.
Perrin. — Présent.

Simon. — Voici votre réponse, prenez-la.
Simon. — Voici votre réponse, prenez-la.

Simon donne le papier à Perrin qui a monté l’escalier du balcon.
Simon donne le papier à Perrin qui a monté l’escalier du balcon.

Le Choeur. — Il est monté sur le balcon
Le Choeur. — Il est monté sur le balcon
Le citoyen Perrin
:::Le citoyen Perrin
Perron, Perrin
:::Perron, Perrin
Mirliton, ton, ton !
:::Mirliton, ton, ton !
Il vaut mieux que Plonplon, pion, pion !
:::Il vaut mieux que Plonplon, pion, pion !

Perrin, dépliant le papier et lisant. — Le Ministre du culte arrête et décrète
Perrin, dépliant le papier et lisant. — Le Ministre du culte arrête et décrète
la réouverture de l’Opéra.
la réouverture de l’Opéra.

Le Choeur. — Bravo ! Bravo ! Bis ! Bis !
Le Choeur. — Bravo ! Bravo ! Bis ! Bis !

Perrin. — Voyez de quoi vous êtes redevables à mon habileté politique.
Perrin. — Voyez de quoi vous êtes redevables à mon habileté politique.