« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Arc de décharge » : différence entre les versions

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un filet orné ou mouluré à l'extrados. Tels sont les arcs de décharge
qui se voient le long du mur des bas côtés de l'Église St-Étienne de
Nevers (fin du XIeXI<sup>e</sup> siècle) (74). Ici ces arcs sont surtout destinés à charger
 
[[Image:Arc.decharge.eglise.Saint.Etienne.Nevers.png|center]]
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Le pignon du transsept sud de l'église de Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand
est ainsi porté sur deux arcs de décharge à l'extérieur, reposant
sur une colonne (75). Souvent dans l'architecture civile des XIeXI<sup>e</sup> et XIIeXII<sup>e</sup> siècles
 
[[Image:Arc.decharge.eglise.Notre.Dame.du.Port.Clermont.Ferrand.png|center]]
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Ces arcs sont plein cintre (78) (château
de Polignac, Haute-Loire,
XIeXI<sup>e</sup> siècle), rarement en tiers-point,
 
[[Image:Arc.decharge.chateau.Polignac.png|center]]
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à la Sainte-Chapelle de Paris,
comme à Amiens, à la cathédrale
de Troyes (81). Au XV^<sup>e</sup> siècle, les arcs
 
[[Image:Arc.decharge.cathedrale.Troyes.png|center]]
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construction des édifices du moyen âge, les architectes étaient arrivés, dès
le XIII^<sup>e</sup> siècle, à acquérir une connaissance parfaite de leur force de résistance,
et de leurs effets sur les piles et les murs, ils mettaient un soin particulier
dans le choix des matériaux qui devaient les composer, dans leur
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la voie dans l'application des arcs à l'art de bâtir; l'architecture du
moyen âge l'a parcourue aussi loin qu'il était possible de le faire, au point
d'abuser même de ce principe à la fin du XV^<sup>e</sup> siècle, par un emploi trop
absolu peut-être, et des raffinements poussés à l'excès.
 
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Les constructeurs du moyen âge ont parfaitement suivi ce principe
en multipliant les joints dans leurs arcs, en les composant de claveaux
égaux, toujours extradossés avec soin. Ce n'est qu'au XVIeXVI<sup>e</sup> siècle, alors que
l'art de bâtir, proprement dit, soumettait l'emploi des matériaux à des formes
qui ne convenaient ni à leurs qualités, ni à leurs dimensions, que l'arc
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croyant imiter les formes de l'antiquité romaine, les architectes de la
renaissance s'écartaient plus du principe de la construction antique que les
architectes des XIIeXII<sup>e</sup> et XIIIeXIII<sup>e</sup> siècles; ou plutôt, ils n'en tenaient nul compte.
Si dans leurs constructions massives, inébranlables, les Romains avaient
compris la nécessité de laisser aux arcs une certaine élasticité en les extradossant,