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en bon état et suis-je moi-même dans la tenue voulue, mes manches bien relevées jusqu’à l’épaule ? ai-je bonne respiration et bonne humeur ? » Et (prolongeant un peu la figure, au risque d’ennuyer, car c’en est une extrêmement utile) le métal à la recherche duquel vous vous êtes mis étant la pensée de l’auteur, ou son intention, ses mots sont comme le rocher que vous avez à écraser et à fondre avant d’y atteindre. Et vos pioches sont votre propre pensée, votre intelligence et votre savoir ; votre haut fourneau est votre propre âme pensante. N’espérez pas arriver à la pensée d’aucun bon auteur sans ces instruments et ce feu ; souvent vous aurez besoin du ciseau le plus tranchant et le plus fin, du travail de fusion le plus patient, avant que vous puissiez recueillir une parcelle du métaI.
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en bon état et suis-je moi·même dans la tenue vou-
15. Et c’est pourquoi, avant tout, je vous dis instamment (je ''sais'' que j’ai raison en ceci)<ref>Quelquefois Ruskin donne des conseils profonds sans dire la raison qui les lui fait donner comme un médecin ne peut pas expliquer toute la physiologie à son malade pour justifier une prescription qui au malade semblera arbitraire et qu’un autre médecin, si on le lui rapporte, jugera admirable. (Note du traducteur.)</ref> : vous devez prendre l’habitude de regarder aux mots avec intensité et en vous assurant de leur signification syllabe par syllabe, plus, lettre par lettre. Car, bien que ce soit seulement pour indiquer que ce sont les lettres qui y remplissent les fonctions de signes, au lieu des sons, que l’étude des livres est appelée « littérature » et qu’un homme qui y est versé est appelé d’un commun accord, par toutes les nations, un homme de lettres au lieu d’un homme de livres, ou de mots, vous pouvez toutefois relier à cette
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ai—je bonne respiration et bonne humeur ‘?» Et (pro-
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c’en est une extr mement uti e e méta a rec er-
che duquel vous vous êtes mis étant la pensée de
l’auteur, ou son intention, ses mots sont comme le
rocher que vous avez à écraser et à fondre avant
d’y atteindre. Ilt tips pioches sont votre propre
pensée, votre mte igence et votre savoir ; votre
haut fourneau est votre propre âme pensante. N’es-
pérez pas arriver à la pensée d’aucun bon auteur
sans cesînstruments et ce feu; souvent vous aurez
besoin du ciseau le plus tranchant et Ile plus fin,
du travail de fusion le plus qîtiept, avanit que vous
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15. Et c’est pourquoi, avant tout, _]e vous dis
instamment (je sais. que j’ai raison en ceci) (1) : vous
devez prendre l’hab1tude de regarder aux mots avec
intensité et en vous assurant de leur signification
syllabe par syllabe, plus,lett1·e.par lettre. Car, bien
que ce soit seulement pour indiquer que ce sont les _
lettres qui y remplissent les fonctions de signes,
au lieu des sons, que l’étude des livres est appelée
« littérature » et qu un homme qu1 y est versé est
appeléd’un commun accord, par toutes les DHÈIOHS,
un homme de lettres au lieu d’un homme de livres,
‘ ou de mots, vous pouvez toutefois relier à cette (
(1) Quelquefpis fnusàun donne des conseiëâ profonds sans dire Ile _
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qui .nu malade semblera arbitraire et qu’un autre médecin, si on le
lui rapporte, jugera admirable. (Note du traducteur.)
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