« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Animaux » : différence entre les versions

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premier animal est semblable à un lion, le second à un veau, le troisième à
un homme, le quatrième à un aigle. Cette vision mystérieuse fut bien des
fois reproduite par la sculpture et la peinture pendant les XIIeXII<sup>e</sup>, XIIIeXIII<sup>e</sup>, XIVeXIV<sup>e</sup> et
XVeXV<sup>e</sup> siècles. Cependant, elle ne le fut qu'avec des modifications importantes.
On fit, dès les premiers siècles du christianisme, des quatre animaux, la
personnification des quatre évangélistes: le lion à saint Marc, le veau à saint
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puisque alors les quatre évangiles n'étaient pas écrits. Toutefois,
l' ''Apocalypse'' étant considérée comme une prophétie, ces quatre animaux
sont devenus, vers le VIIeVII<sup>e</sup> siècle, la personnification ou le signe des évangélistes. Pendant le XIIeXII<sup>e</sup> siècle, la sculpture, déjà fort avancée comme art, est
encore toute symbolique; le texte de saint Jean est assez exactement rendu.
Au portail occidental de l'église de Moissac, on voit représenté sur le
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des vingt-quatre vieillards placés en deux groupes
de chaque côté du trône. Plus tard, au
XIIIeXIII<sup>e</sup> siècle, les quatre animaux n'occupent plus
que des places très-secondaires. Ils sont placés
comme au portail principal de Notre-Dame de
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On les retrouve aux angles des tours,
comme à la tour Saint-Jacques-la-Boucherie de
Paris, XVIeXVI<sup>e</sup> siècle; dans les angles laissés par
les encadrements qui circonscrivent les roses,
dans les tympans des pignons, sur les contre-forts des façades, dans les
clefs de voûtes, et même dans les chapiteaux des piliers de chœurs.
 
Avant le XIIIeXIII<sup>e</sup> siècle, les quatre animaux sont ordinairement seuls; mais,
plus tard, ils accompagnent souvent les évangélistes qu'ils sont alors
destinés à faire reconnaître. Cependant, nous citerons un exemple curieux
de statues d'évangélistes de la fin du XIIeXII<sup>e</sup> siècle, qui portent entre leurs
bras les animaux symboliques. Ces quatre statues sont adossées à un pilier
du cloître de Saint-Bertrand de Comminges (2).
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La décoration des édifices religieux et civils présente une variété infinie
d'animaux fantastiques pendant la période du moyen âge. Les bestiaires
des XIIeXII<sup>e</sup> et XIIIeXIII<sup>e</sup> siècles attribuaient aux animaux réels ou fabuleux des
qualités symboliques dont la tradition s'est longtemps conservée dans
l'esprit des populations, grâce aux
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et Cahier), tous ces animaux
se rencontrent dans les chapiteaux
des XIIeXII<sup>e</sup> et XIIIeXIII<sup>e</sup> siècles, dans les
frises, accrochés aux angles des monuments,
sur les couronnements des contre-forts, des balustrades. À
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peuplades d'animaux bizarres, rendus toujours avec une grande énergie.
Au sommet des deux tours de la façade de la cathédrale de Laon, les
sculpteurs du XIIIeXIII<sup>e</sup> siècle ont placé, dans les pinacles à jour, des animaux
d'une dimension colossale (3). Aux angles des contre-forts du portail de
 
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de la cathédrale de Reims sont surmontées d'oiseaux bizarres, drapés, capuchonnés.
Dans des édifices plus anciens, au XIIeXII<sup>e</sup> siècle, ce sont des frises d'animaux
qui s'entrelacent, s'entre-dévorent (5); des chapiteaux sur lesquels
 
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XVe siècle et au commencement
du XVIeXVI<sup>e</sup>, on les voit
reparaître, imités alors plus
scrupuleusement sur la