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honneurs et des prérogatives de la royauté. Les choses doivent se passer ainsi dans des pays éloignés de la métropole, où les coutumes et les mœurs des habitants ont été respectées.
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Le gouverneur représente d’ailleurs l’autorité souveraine, quelle qu’elle soit, et il importe de frapper l’esprit des populations par le déploiement d’une pompe et d’un prestige qu’on trouverait exagérés en France, mais qui sont là-bas indispensables.
 
. Le général n’avait eu garde de laisser échapper cette occasion de produire son petit effet ; il demanda à faire partie du cortège, ce qui lui^fut accordé, et à y paraître en adjudant-général persan.
 
Il avait bien le bonnet d’astrakan avec l’aigrette, le cafetan, espèce de houppelande sans manches et qui rappelle exactement la robe de chambre, le large pantalon à la turque, recouvert jusqu’aux genoux par des bottes à l’écuyère ; mais, à son grand regret, il ne retrouva plus ses épaulettes. L’amiral le tira d’embarras en lui en prêtant une paire.
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Le consul se moqua de lui à l’issue de la cérémonie.
 
— Pourquoi sortez-vous en robe de chambre? lui ditil ea dit-il
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en clignant do l’œil ; c’est un peu trop sans façon.
 
— Je suis en khan persan : mon vêtement n’est pas une robe de chambre ; c’est un costume militaire.
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Au fond, F... était enchanté de l’effet qu’il venait de produire. C’était un brave homme, un peu égoïste, mais d’une allure qui ne déplaisait point. Sa petite vanité, qui ne négligeait aucune occasion de se satisfaire, était inoffensive. Il aimait la mise en scène, le bruit produit par le sabre traînant sur le sol, les panaches, les écharpes, les cordons et toute la bimbeloterie dont, par convention, on a fait les signes dislinctifs des honneurs.
 
Eu conséquence,F...se mêla à tous les cortèges officiels et y apporta un cachet d’originalité qui manque ordinairement à ces défilés aussi ennuyeux que hiérarchiques. Tout le monde finit par s’habituer à sa présence, et, aux
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et, aux yeux des indigènes, il passa sans doute pour le sabre du gouvernement.
 
’Maintenant, il me reste à parler des débuts du nouveau gouverneur ; mais avant de l’aire connaître les bienfaits de l’administration de l’amiral deVerninac dans l’Inde, mes lecteurs me sauront gré de leur fournir quelques renseignements sur la situation générale de nos établissements, qui sont peu étendus, mais dont la richesse est relativement considérable.
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Les établissements français se composent aujourd’hui :
 
l1°DePondichéry De Pondichéry et de son territoire diviséjen trois districts ou maganoms : Pondicuéry, Villenour etBahour;
 
2° De Karikal avec cinq districts dans le Carnatic, province de Tanjaour;
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3° De Yanaon, avec les aldées qui en dépendent et de la loge de Mazulipatam, sur la côte d’Orixa ;
 
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De Malié, de son territoire et de la loge de Calicut, sur la côte de Malabar;
 
5’De Chandernagor et de son territoire, des loges de Carrimbazar, Jougdia, Dacca, Balassorre et Patna au Bengale ;
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6° De la factorerie de Surate, dans le Gondjerate.
 
GesCes possessions mesurent ensemble 49,622 hectares, dont plus de 29,000 pour le seul arrondissement de Pondichéry, et la population totale n’atteint pas même 250,000 habitants, qui, sauf 3 ou 4,000, sont tous des Indous appartenant aux diverses castes.
 
On ne compte guère que 1,500 Européens ou descendants d’Européens, fonctionnaires publics ou commerçants, et un peu plus de mulâtres, classe mixte connue dà-bas sous le nom de Topas, ou gens à chapeau, probablement parce qu’ils ont remplacé le turban par la coiffure européenne.