« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Cloître » : différence entre les versions

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+ Auxerre
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pour bâtir les cloîtres.
 
<span id="Auxerre15">Les dispositions des cloîtres d'abbayes ne furent guère modifiées
jusqu'au XVI<sup>e</sup> siècle; tandis que les cloîtres des cathédrales, au contraire,
subirent de notables changements, par suite des usages des chapitres,
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physionomie d'un quartier ayant son enceinte particulière, ses rues et
ses places. L'abbé Lebeuf<span id="note8"></span>[[#footnote8|<sup>8</sup>]] nous apprend que le cloître de la cathédrale
d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]] n'était, vers 1350, «qu'un amas de maisons voisines de l'église
Saint-Étienne, dont la plupart appartenoient au Chapitre par donation
des particuliers, par échange ou par acquisition... Qu'il n'y avoit que
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désignoient les limites, comme de grandes fleurs de lis et des croix de
fer. Mais cet espace, quoique non fermé de ce côté-là, contenoit environ
la moitié de l'ancien [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]]. Il y avait franchise et immunité dans
tout ce territoire pour tous les laïques même qui y demeuroient et qui
la vouloient reconnaître et la requéroient. L'évêque y avoit seul toute
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tour pour les prisonniers qui occupoit une partie de la rue, et que
les
habitants d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]], qui s'y étoient opposés d'abord, avoient ensuite
quitté prise; que l'on avoit plusieurs exemples de rues du cloître
Saint-Étienne
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allant à matines; des cavaliers avaient enfoncé des portes; un autre
chanoine avait été blessé par des sergents du comte; le prévôt et les
châtelains d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]] étaient venus une autre fois, au point du jour, chez
un chanoine collecteur des décimes du roi, avaient brisé ses portes, abattu
un escalier, maltraité ce chanoine et pillé la maison. Une autre fois, le
bailli et le prévôt d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]] avec leurs gens, au nombre de plus de
quatre-vingts, avaient assiégé le chanoine Raoul Jouvain dans sa maison.
Des cavaliers étaient venus, la nuit, dans le cloître, pour s'emparer des
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que, quand on voulait menacer un chanoine ou un clerc de l'église, on
disait: «Je te trouverai quand tu iras à matines.» Au mois d'octobre 1351,
cinq ou six cents des plus notables de la ville d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]], immédiatement
après complies, se fondant sur ce que le bailli de Sens, ignorant ces
insultes récentes, avait rendu une sentence qui maintenait aux bourgeois
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<span id="footnote7">[[#note7|7]] : ... «Vel nisi alique magnates mulieres, que sine scandalo evitari non possunt...» <i>Ibid.</i>, Pars III, lib. XX, nov. 1245, 1.
 
<span id="footnote8">[[#note8|8]] : <i>Mém. concern. l'hist. civ. et ecclés. d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]]</i>, par l'abbé Lebeuf, publié par MM. Challe et Quantin, t. III, p. 227.
 
<span id="footnote9">[[#note9|9]] : Le cloître de l'abbaye de Thoronet (Var) possède encore un lavoir couvert sur la face de l'une de ses galeries. À l'abbaye de Fontenay (Côte-d'Or), il existait de même un lavoir couvert.