« Travail salarié et capital » : différence entre les versions

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#Lorsqu'on parle de hausse du salaire, il est à remarquer qu'il faut toujours avoir en vue le marché mondial et que la hausse du salaire n'est acquise qu'au prix que dans d'autres pays des ouvriers soient privés de pain.
 
=== MINIMUMMinimum DUdu SALAIREsalaire ===
# Le salaire journalier que touche l'ouvrier est le profit que rapporte à son possesseur sa machine, son corps. Il contient la somme qui est nécessaire pour remplacer l'usure de la machine ou, ce qui est la même chose, pour remplacer les ouvriers âgés, usés, par de nouveaux.
# Dans le minimum de salaire, il y a le fait que, par exemple, la suppression du dimanche serait une pure perte pour l'ouvrier. Il lui faudrait gagner son salaire dans des conditions plus difficiles. Tel est l'état d'esprit de ces braves philan­thropes qui tonnent contre le repos du dimanche.
# Bien que le minimum du salaire soit en moyenne déterminé par le prix des moyens de subsistance les plus indispensables, on doit cependant remarquer:
 
''Premièrement'': que le minimum est différent dans les divers pays, par exem­ple, la pomme de terre en Irlande [3].
 
''Deuxièmement'': il n'y a pas que cela. Le minimum lui-même a un mouvement historique et il s'abaisse de plus en plus vers le niveau absolu le plus bas. Exemple de l'eau-de-vie. D'abord faite avec du marc de raisin, puis du grain, puis du schnaps.
 
Contribuent à amener au minimum réellement le plus bas :
# Le développement général de l'emploi des machines dans la production, la division du travail, la concurrence mobile et débarrassée des entraves locales des ouvriers entre eux, ensuite:
# L'accroissement des impôts et des dépenses du budget de l'État, car bien que la suppression d'un impôt, comme nous l'avons vu, ne soit d'aucune utilité pour l'ouvrier, l'établissement de chaque nouvel impôt lui est préjudiciable aussi longtemps que le minimum du salaire n'est pas encore ramené à sa dernière ex­pres­sion possible, et c'est le cas pour tout ce qui trouble et rend plus difficile le commerce bourgeois. L'accroissement des impôts, remarquons-le en passant, devient la ruine des petits paysans, des petits bourgeois et des artisans.
 
:Un autre exemple, la période qui suit la guerre de libération [4]. Le progrès de l'industrie qui fait surgir des produits à meilleur marché et des produits similaires.
# Le minimum tend à s'égaliser dans les différents pays.
# Lorsque le salaire a baissé et qu'il remonte ensuite, il ne s'élève jamais plus, par contre, à son niveau précédent.
:Au cours de son développement, le salaire fait donc une double chute :
 
:'':Premièrement'': de façon relative par rapport au développement de la richesse générale.
:Au cours de son développement, le salaire fait donc une double chute:
'':Premièrement'': de façon relative par rapport au développement de la richesse générale.
 
:''Deuxièmement'': de façon absolue, par le fait que la quantité de marchandises que l'ouvrier reçoit en échange devient toujours plus petite.
# Au cours du développement de la grande industrie, le temps devient de plus en plus la mesure de la valeur des marchandises, c'est-à-dire aussi la mesure du salaire. En même temps, la production de la marchandise-travail devient toujours meilleur marché et coûte de moins en moins de temps de travail au cours du développement de la civilisation.
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Le paysan a encore des loisirs et il peut encore gagner quelque chose à côté. Mais la grande industrie (non pas l'industrie manufacturière) supprime cette situa­tion patriarcale. Chaque moment de la vie, de l'existence de l'ouvrier est ainsi de plus en plus intégré dans ce trafic sordide.
 
Viennent encore les chapitres suivants :
# Propositions pour améliorer la situation des travailleurs, Malthus, Rossi, etc. Proudhon, Weitling.
# Associations de travailleurs.