« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Croix » : différence entre les versions
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Ligne 14 :
s. f. <i>Crois</i>. Pendant le moyen âge, on plaçait
des croix de pierre
ou de métal au sommet des édifices religieux, sur les chemins, à
des villes et dans les cimetières. Il est bon
VII<sup>e</sup> siècle;
symbolique des chrétiens, fut représenté nu. Dans les catacombes de
Rome, il existe des représentations de la croix, ornée de gemmes;
aux deux bras sont suspendues des lampes. Mais nous ne pensons pas
existe une seule représentation peinte ou sculptée du crucifix avant le
VI<sup>e</sup> siècle, et encore, à dater de cette époque
siècle, ces images
sont-elles fort rares (voy. [[Dictionnaire raisonné de
cet article, que des croix qui tiennent à
à des monuments, ou qui constituent elles-mêmes de petits monuments
isolés.
Ligne 35 :
Les plus anciennes croix sculptées sont presque toujours à quatre
branches égales: elles décorent le sommet des pignons, les tympans des
portes
aussi parfois dans les chapiteaux et les clefs de voûtes.
</div>
[[Image:Croix.cathedrale.Beauvais.png|center]]
<div class=prose>
<i>Basse-œuvre</i>, existait déjà en
VIII<sup>e</sup> siècle, présente, sur son pignon occidental, une croix de pierre incrustée
dans la maçonnerie, parementée de petits moellons cubiques. Cette
croix, que nous donnons (1), est échancrée sur ses bords et munie
pied terminé en pointe. Le pignon de
élevée, dès le commencement du XI<sup>e</sup> siècle, près de
</div>
Ligne 51 :
<div class=prose>
<br>
Beauvais, est orné
mais
à la croix de Montmille est attachée, déjà, la figure du Christ nimbé (2)<span id="note1"></span>[[#footnote1|<sup>1</sup>]].
Ligne 59 :
<div class=prose>
<br>
Berri, le Nivernais et
pignons des églises, mais couronnant leur sommet. La façade occidentale
de
le clocher du XII<sup>e</sup> siècle, une croix de couronnement, en pierre, curieuse
par sa forme. En voici (3), en A, la face antérieure; en B, la face postérieure,
et en C, la face latérale. Il y a lieu
détachant sur le ciel au sommet des pignons, étaient très-fréquentes dans
les édifices religieux de la période romane; mais la fragilité de ces pierres
Ligne 74 :
Dans les bas-reliefs des XI<sup>e</sup> et XII<sup>e</sup> siècles, où sont figurés
des pignons
croix, le plus souvent à branches égales, posée sur une boule, ou bien
sur une colonne issant
assise du tympan de la porte Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris (XII<sup>e</sup>
siècle)
porte, à la base de sa coupole, une croix de ce genre (4). À la fin du
XII<sup>e</sup> siècle, les croix servant
pied plus long que les trois autres branches, ou elles sont supportées sur
une sorte de socle qui les isole du pignon: telle est la curieuse croix
trouvée dans des fouilles faites par M. Millet dans
Notre-Dame
de Melun,
avec raison, que cette croix (4 bis) était placée sur le pignon de la façade
occidentale; nous croyons
siècle.
de Montréale, près Avallon, qui date de cette époque, possède encore,
sur ses quatre pignons, de belles croix variées de forme, et dont la gracieuse
silhouette termine parfaitement, à
simple de cette église. Nous donnons (5)
de grandes dalles de calcaire dur de Coutarnoux. Celle-ci
0,135<sup>m</sup>
dans la pierre du couronnement du pignon, et le centre de la croix est
ajouré.
Ligne 102 :
<div class=prose>
Pendant le XIII<sup>e</sup> siècle, la statuaire était en honneur, et les architectes,
toutes fois
plutôt que par des croix; cependant les pignons du transsept de
de Saint-Urbain de Troyes ont conservé encore en place les restes de croix
de la fin du XIII<sup>e</sup> siècle, assez riches et
dure. Cette croix se compose de six morceaux: un pied A, une bague B
en
Ligne 118 :
goujon également en cuivre en *[?I]; un autre goujon en cuivre maintient le
bras supérieur, la traverse et le montant. Tous les joints et goujons sont
coulés en plomb avec beaucoup de soin. Deux têtes
centre de la croix, et ces deux têtes, avec les consoles et supports, contribuent
à donner de
toujours dans
Nous avons dit cela bien des fois, et nous le répéterons encore, car il faut
insister: si la vérité ne se montre ou ne parle
de radoteuse, alors
</div>
[[Image:Croix.eglise.Saint.Urbain.Troyes.png|center]]
Ligne 134 :
les croix de cimetière ou de chemin, faites pour être vues de près.
Les pignons des églises de campagne, cependant, où
prodiguer la sculpture, étaient terminés par des croix de pierre comme
dans les siècles précédents. Ces croix sont simples, habituellement portées
par une colonne courte cylindrique, terminée par une bague formant
chapiteau. Telle est la petite croix de
faire un pied et donner de
</div>
[[Image:Croix.eglise.Saint.Thomas.png|center]]
<div class=prose>
On sait comme
bâtissait pendant le XII<sup>e</sup> siècle et au commencement du XIII<sup>e</sup>, aux sculptures
prodiguées dans les édifices de
saint-Bernard ne sont habituellement décorés que
en bas-relief. Nous donnons (8) celle que
porte de
de la fin du XII<sup>e</sup> siècle; elle est
grande simplicité; ses quatre branches
sont
</div>
[[Image:Croix.eglise.Pontigny.png|center]]
<div class=prose>
Souvent aussi, dans
églises, sur les piliers, et même à
sur les parements des contre-forts,
on sculptait, pendant la période romane,
Ligne 163 :
ces croix (celles intérieures du moins) étaient des croix de consécration.
On voit une de ces croix incrustée
de
Bien que cette église date du XIII<sup>e</sup> siècle,
la croix (9) appartenait certainement
à un édifice du XI<sup>e</sup> ou XII<sup>e</sup> siècle,
et elle a tous les caractères
croix de consécration. Il existe encore,
sur la façade de
Saint-Ciers-la-Lande (Gironde), trois
croix gravées et peintes:
la clef de la porte, et les deux autres
des deux côtés des pieds-droits.
Voici quelle est la forme de ces croix (10): ce ne sont que des traits
gravés en creux et remplis
noire<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]].
</div>
Ligne 195 :
<div class=prose>
Il arrivait parfois que les croix de consécration des églises, pendant les
XIII<sup>e</sup> et XIV<sup>e</sup> siècles, étaient portées par des figures
sculptées. En 1851 on découvrit, dans
(Moselle), sous le badigeon, des
peintures murales parmi lesquelles
Ligne 207 :
publiée par M. de Caumont.
Tout le monde connaît les statues
du Palais à Paris, portent des croix
de consécration (voy. [[Dictionnaire raisonné de
les piliers qui forment tête des chapelles
de la cathédrale de Troyes,
Ligne 215 :
carrées incrustées, la pointe en
bas, sur lesquelles sont gravées et
peintes des figures
également des croix de consécration.
</div>
Ligne 223 :
toujours des croix de fer au sommet
des clochers de bois recouverts
même à la pointe des pyramides
de pierre qui terminaient les
tours des édifices religieux. Les
croix de fer étaient surmontées
Il existe un petit nombre de ces
croix de métal anciennes, renversées
Ligne 234 :
par le temps et la main des
hommes. Elles étaient, la plupart,
grande dimension. Leur embase se
composait ou
bague figurant souvent un dragon,
symbole du démon, ou encore
reliques étaient habituellement déposées
dans la boule qui leur servait
de base, ou dans le coq qui les surmontait (voy. [[Dictionnaire raisonné de
par les constructeurs; car ces pièces de fer,
posées à une grande hauteur, plus lourdes au
sommet
ouragans et ne tardaient pas à se rompre, à
se fausser ou à fatiguer leurs attaches. Si ces
croix étaient scellées dans la pierre, il fallait,
pour éviter
par
croix, procéder avec des précautions extraordinaires.
La tige principale se composait de
trois ou cinq pièces: une âme et deux ou
quatre arcs-boutants. Supposons un sommet
de flèche en pierre composé
La partie évidée de la pyramide
La tige principale en fer carré CD traverse les
assises pleines du sommet de la flèche, formant
Ligne 267 :
contre un épaulement de la tige en G; de
sorte que si le vent pousse la tige centrale
résistance qui se résout en une pression en
F ou en L. Quant aux deux branches de la croix, elles ne sont pas
assemblées à mi-fer, ainsi que cela se pratique dans la serrurerie moderne,
et ce qui est fort mauvais, mais au moyen
avec trou pour passer un boulon ou un gros rivet, ainsi que
la fig. 13.
</div>
Ligne 279 :
<div class=prose>
Ces menus détails ne sont pas à dédaigner; trop souvent, de nos jours,
on abandonne leur exécution à un entrepreneur qui, à son tour,
rapporte à un chef
accident arrive, on
qui fait retomber le blâme sur le chef
</div>
[[Image:Structure.croix.de.fer.2.png|center]]
<div class=prose>
Si la croix de fer est posée au sommet du poinçon
sa tige forme, sous
branches, suivant le degré de force que
résistance
clouées sur le bois, sont, en outre, munies de frettes serrées à chaud, afin
de maintenir puissamment
dimension (une croix
Notre-Dame
de Paris ne peut avoir moins de huit mètres de hauteur), elle se
compose
ainsi (14): 1º
pour recevoir la traverse; 2º B, la traverse; 3º les quatre équerres C, plus
ou moins décorées et maintenues au moyen de rivets indiqués dans le
détail
le tenon, le boulon central, et, par suite, de
clouées et frettées sur la tête du poinçon de bois; 5º E, les trois
frettes façonnées comme le fait voir le tracé
à pouvoir être fortement serrées; 6º F,
7º H, le boulon maintenant la traverse contre
en tout dix-sept pièces de fer. En M est figurée
de la croix, avec la broche sur laquelle tourne le coq-girouette; en L,
maintenue dans une ligne verticale que par les quatre branches D fixées
sur le sommet du poinçon. Une pareille armature
ou cinq mètres peut conserver
rompue par un ouragan, car les quatre renforts tenant lieu de fourchettes
agissent toujours en sens inverse: si
au moyen du talon I,
recouvert de plomb jusque sous
plus grandes (sept ou huit mètres), il est prudent
doublés avec doubles talons, doubles crémaillères, de faire
pièces juxtaposées, boulonnées ou rivées ensemble et moisant la traverse.
Une armature ainsi combinée peut être enrichie au moyen de tigettes,
</div>
[[Image:Structure.croix.de.fer.3.png|center]]
Ligne 333 :
[[Image:Ornementation.croix.de.fer.png|center]]
<div class=prose>
La fig. 15 donne
Sur des flèches
pas besoin
en
est qui sont forgées de façon à ce que les bras et
forment
croix en fer du clocher de Puybarban, près la Réole, est ainsi fabriquée.
Cette croix, bien
siècle, est
de la fin du XIII<sup>e</sup> ou du XIV<sup>e</sup><span id="note3"></span>[[#footnote3|<sup>3</sup>]]. Nous en présentons (16) le dessin
et les détails. Les fleurs de lis sont doubles,
deux sens, comme
la croix. Une petite girouette, roulant sur le bras supérieur, remplace ici
le coq traditionnel. Les redents qui décorent le carré central sont simplement
rivés aux côtés de ce carré. Malgré son extrême simplicité, cette
croix ne laisse pas
préférer les croix en fonte que
flèches. Cette opinion
plupart des vieilles croix de fer qui avaient résisté aux orages de la fin du .
dernier siècle ont été descendues et vendues au ferrailleur, en échange de
ces modèles en fonte que
de poêles et de bancs de jardins. En Bretagne et en Normandie, on signale
encore quelques croix de flèches en fer, qui datent des XV<sup>e</sup> et XVI<sup>e</sup> siècles.
Ligne 367 :
==== CROIX DE CHEMINS ET DE CIMETIÈRES ====
À quelle époque commença-t-on à
élever des croix dans les carrefours, à
dans les cimetières? Je ne saurais le dire. On peut constater seulement
que cet usage était fort répandu dès les premiers temps du moyen âge.
Parmi les monuments encore debout, nous
soit antérieur à la fin du XII<sup>e</sup> siècle ou au commencement du XIII<sup>e</sup>. Il est à
croire que beaucoup de ces croix antérieures au XIII<sup>e</sup> siècle, en pierre ou
en bois, étaient recouvertes par un auvent; car, dans un écrit de cette
époque, on lit ce passage: «... et en cascune chité de nostre empire a
ij. crois à
pour çou que chil ki vont par desous
tele remenbrance que nous ne volons que nule riens soit pardesus ki ne
soit bénéoite ou sacrée...<span id="note4"></span>[[#footnote4|<sup>4</sup>]]» Il existait donc des couvertures sur les
croix de chemins, puisque le prêtre Jehan ne veut pas
celles élevées sur son territoire, afin
qui ne soit bénit ou sacré. Cette idée semble prévaloir, en effet, pendant
le XIII<sup>e</sup> siècle, car on ne trouve
pas de traces anciennes
ou
les croix de chemins, à cette
époque, dans le nord de la
Ligne 391 :
[[Image:Croix.cimetierre.Baret.png|center]]
<div class=prose>
Il y a lieu de croire,
que les croix
protégées par des auvents
Christ, ou
faites de matière périssable, ou
peintes et dorées; car on voit
encore des croix romanes de
cimetières et de carrefours qui
faites pour être placées sous
un édicule. La croix de pierre
Ligne 406 :
qui est encore placée dans le
cimetière de Baret près
Barbezieux (Charente), est
travail trop grossier pour
ait jamais eu
Cette croix paraît appartenir
à la fin du XI<sup>e</sup> siècle.
Ligne 418 :
Les croix de carrefours sont habituellement posées sur un socle
formant comme un petit autel, avec quelques marches en avant; les croix des
cimetières
tablette est posée devant ou autour de la colonne portant la croix. Dans
le cimetière de Mezy (Marne), il existe encore une croix de ce genre dont
la colonne passe à travers une tablette
coupe sur
plus; la colonne est brisée au niveau B. Pour le compléter, nous donnons
(19 bis) les fragments
qui se trouvent déposés sous le porche de
(Côte-
médaillon du centre, est sculptée une main bénissant. La coupe de la tige
est tracée en A et celle des bras en B. Vers le milieu du XIII<sup>e</sup> siècle, les
croix de chemins ou de cimetières présentent souvent, sur la face, le
Christ attaché, et, sur le revers, une figure de la sainte Vierge portant
sous la croix, et le crucifix est double. On voit à Fouchères, près de
Troyes, les restes
autrefois à la tête du pont. Elle reposait sur un socle et des marches. À la
colonne est adossée une statue de la sainte Vierge, de 1<sup>m</sup>,40 de haut; elle
est debout sur un groupe de trois colonnettes tenant à
Du chapiteau qui termine la colonne sort un ange à mi-corps, disposé de
telle façon que ses ailes et son corps forment dais au-dessus de la tête de
la statue (20). Autrefois, un crucifix de pierre de 1<sup>m</sup>,80 environ surmontait
le chapiteau; la figure du Christ était sculptée sur chacune de ses
faces:
des bras de la croix étaient terminées par des fleurons feuillus. Ce crucifix
est détruit
supérieur. La Vierge tourne son regard vers la terre et sourit; elle
est coiffée
la moisson et les vendanges, les paysans attachent des épis de blé et
des raisins aux pieds de la mère du Sauveur<span id="note5"></span>[[#footnote5|<sup>5</sup>]]. Du socle au crucifix,
se compose de trois pierres, dont les lits sont marqués en L. La section
horizontale au-dessous de la Vierge donne le plan A. On comprend que
Ligne 458 :
<div class=prose>
La plupart de ces croix de chemins avaient été élevées pour conserver
le souvenir
ses épaules les restes du roi saint-Louis, on avait élevé, à chaque
station de la procession, des croix de pierre, qui passaient pour de fort
Ligne 471 :
tout en conservant toujours les dispositions primitives. Dans nos musées
de province, on voit encore quantité de débris des croix de chemins; elles
on en élevait chaque jour de nouvelles; mais il est rare
trouver qui
fin du dernier siècle. Il en existe cependant dans des localités oubliées
par les iconoclastes: elles sont
trouvaient près des grands centres, et ce sont les premières qui ont été
détruites; toutefois ces monuments,
copies ou des réminiscences des œuvres qui passaient pour être remarquables,
et, à ce point de vue, elles doivent être étudiées avec soin. Parmi
ces imitations grossières, nous pouvons citer la croix de Belpech (Aude)
(21). La croix, découpée et fleuronnée, porte,
sa droite la Vierge et saint-Jean à sa gauche. Au bas de la croix, deux
petites figures reçoivent le sang du Sauveur dans un calice. Deux têtes,
au-dessus des bras du Christ, personnifient le soleil et la lune. Le revers
porte, au centre, une figure de la sainte Vierge avec
tiennent la couronne de la mère de Dieu: à sa droite est un saint-Jean
précurseur; à sa gauche, saint-Jacques pèlerin. Le chapiteau porte quatre
figurines nimbées très-frustes, mais parmi lesquelles on distingue saint-André.
Des écussons se voient entre les figures. Ce monument date de la
fin du XIV<sup>e</sup> siècle; il était entièrement peint et recouvert
il semble
croix de carrefours.
On voit encore, sur la place de Royat (Puy-de-Dôme), en face de
vue (22). Les figures des douze apôtres sont sculptées sur le montant
principal entre quatre petits contre-forts. Une inscription donnant le
millésime de 1481 est gravée au pied de
Sur les faces du socle, dans de petites niches, on remarque huit figurines,
probablement des prophètes.
Ligne 504 :
[[Image:Croix.Royat.png|center]]
<div class=prose>
Les croix de chemins, de carrefours et de cimetières
toujours taillées dans de la pierre, du marbre ou du granit; on en
élevait en bois, fichées dans un socle de pierre. Il
dire que celles-ci sont détruites depuis longtemps; on
carré que
Il existait aussi des croix de bronze et de fer forgé. Ces objets de métal,
particulièrement ceux de bronze, ont été fondus à la fin du dernier
siècle, et nous
de ces croix de bronze différait de celles données aux croix de pierre et de
bois; elles étaient plus sveltes, plus détaillées, plus riches, et se divisaient
souvent en plusieurs branches pour porter des personnages. Dans
de Villard de Honnecourt, on voit une de ces croix dont la partie supérieure ne peut avoir été exécutée
sort la croix avec le Christ et deux crosses amplement découpées portant
la Vierge et saint-Jean. Si nous tenons compte de la manière conventionnelle
Ligne 523 :
croquis en proportion, nous obtenons la fig. 23, qui donne un bel exemple
de croix en pierre du sol au niveau A, et en métal depuis le niveau A
dire
rares exceptions, ne fait pas
dessins pris sur des monuments contemporains. «Dans le XV<sup>e</sup> siècle, dit
Courtalon, il existait à
confrérie de la Croix à
les confrères firent ériger, en mars 1495, proche
dans la Grande-Rue, un très-beau monument en
que
</div>
[[Image:Croix.XIIIe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
La description de cette croix, que
<i>Voyage archéologique dans le département de
monument
sauf le socle, était décorée de nombreuses figurines, parmi lesquelles on
distinguait Satan et Simon le Magicien, que les Troyens appelaient <i>Simon
Magut</i>. Au pied du Christ, on voyait la Madeleine embrassant le pied de
au-dessous,
saint-Pierre, saint-Loup, saint-Louis, des prophètes, parmi lesquels on
distinguait Mahomet. Un mémoire dressé en 1530 sur ce monument, et
rapporté par Grosley, nous fait connaître
colonnes, «le tout fort triomphant et étoffé de peintures
garni
croix en remplaçait une de pierre dure, garnie
venue en ruyne et décadence, fut démolie et transportée au cimetière
de
de la sépulture de noble homme NIC. BOUTIFLART, en son vivant bourgeois
de Troyes...» Le mercredi 5 décembre 1584, un ouragan
renversa la coupole sur la croix, qui fut rompue, bien
de fer la traversât du haut en bas. «La chute de la belle croix, ajoute
M. Arnaud, facilita la visite des reliques
dans la tête de
petite boîte de laiton fermée et attachée avec un fil
la coupole qui la couvrait. Ce monument fut fondu en 1793; la fonte
rendit huit mille cent quarante-deux livres de bronze; sa hauteur était de
Ligne 566 :
[[Image:Croix.Troyes.png|center]]
<div class=prose>
Nous donnons (24),
représentant «
1595»,
couvrait et sur la forme de laquelle nous ne possédons aucun renseignement
graphique.
Ligne 574 :
En Bretagne, on voit encore un grand nombre de croix de pierre des
XV<sup>e</sup> et XVI<sup>e</sup> siècles, qui rappellent les dispositions de ces croix munies de branches portant des personnages (voy. le <i>Voyage pittoresque dans
<br><br>
----
<span id="footnote1">[[#note1|1]] : Voy. <i>Archéol. de
<span id="footnote2">[[#note2|2]] : Ces renseignements nous ont été fournis par M. Alaux, architecte à Bordeaux.
Ligne 587 :
<span id="footnote4">[[#note4|4]] : <i>Additions aux Œuvres</i> de Rutebeuf; <i>Lettre de
Prestres-Jehans</i>, pub. par Jubinal, t. II, p. 464. Il existait une belle croix de grès au haut de la rue Saint-Bertin à Saint-Omer; cette croix, qui fut détruite il y a peu
<span id="footnote5">[[#note5|5]] : Nous devons ce dessin à M. Millet, architecte diocésain
Ligne 594 :
<span id="footnote6">[[#note6|6]] : Voy. <i>Album</i> de Villard de Honnecourt, arch. du XIII<sup>e</sup> siècle, p. 85, pl. XIV. Impr. impér.,1858.
<span id="footnote7">[[#note7|7]] : La place
<span id="footnote8">[[#note8|8]] : Curieux ouvrage, publié par M. A. F. Arnaud, peintre. Troyes, 1837.
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