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J’ai déjà cherché à expliquer comment les plantes ont acquis cette faculté, à savoir : par une augmentation d’une tendance à des mouvements de rotation légers et irréguliers n’ayant d’abord aucun usage ; ces mouvements, comme ceux provoqués par un attouchement ou une secousse, étant le résultat accidentel de l’aptitude au mouvement, acquise en vue d’autres motifs avantageux. Je ne chercherai pas à décider si, pendant le développement graduel des plantes grimpantes, la sélection naturelle a reçu quelque aide des effets héréditaires de l’usage ; mais nous savons que certains mouvements périodiques, tels que celui que l’on désigne sous le nom de ''sommeil des plantes'', sont réglés par l’habitude.
J’ai déjà cherché à expliquer comment les plantes ont acquis cette faculté, à savoir : par une augmentation d’une tendance à des mouvements de rotation légers et irréguliers n’ayant d’abord aucun usage ; ces mouvements, comme ceux provoqués par un attouchement ou une secousse, étant le résultat accidentel de l’aptitude au mouvement, acquise en vue d’autres motifs avantageux. Je ne chercherai pas à décider si, pendant le développement graduel des plantes grimpantes, la sélection naturelle a reçu quelque aide des effets héréditaires de l’usage ; mais nous savons que certains mouvements périodiques, tels que celui que l’on désigne sous le nom de ''sommeil des plantes'', sont réglés par l’habitude.


Voilà les principaux cas, choisis avec soin par un habile naturaliste, pour prouver que la théorie de la sélection naturelle est impuissante à expliquer les états naissants des conformations utiles ; j’espère avoir démontré, par la discussion, que, sur ce point, il ne peut y avoir de doutes et que l’objection n’est pas fondée. J’ai trouvé ainsi une excellente occasion de m’étendre un peu sur les gradations de structure souvent associées à un changement de fonctions — sujet important, qui n’a pas été assez longuement traité dans les éditions précédentes de cet ouvrage. Je vais actuellement récapituler en quelques mots les observations que je viens de faire.
Voilà les principaux cas, choisis avec soin par un habile naturaliste, pour prouver que la théorie de la sélection naturelle est impuissante à expliquer les états naissants des conformations utiles ; j’espère avoir démontré, par la discussion, que, sur ce point, il ne peut y avoir de doutes et que l’objection n’est pas fondée. J’ai trouvé ainsi une excellente occasion de m’étendre un peu sur les gradations de structure souvent associées à un changement de fonctions — sujet important, qui n’a pas été assez longuement traité dans les éditions précédentes de cet ouvrage. Je vais actuellement récapituler en quelques mots les observations que je viens de faire.