« Les Chants du crépuscule/« Il n’avait pas vingt ans. » » : différence entre les versions
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{{TitrePoeme|[[Les Chants du crépuscule]]|Victor Hugo|"Il
[[Catégorie:Victor Hugo]]▼
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/245]]==
<poem>
Il
De tout ce qui peut être aimé, souillé, brisé.
Il avait tout terni sous ses mains effrontées.
Les blêmes voluptés sur sa trace ameutées
Sortaient, pour
Quand son ombre passait à
Sa sève nuit et jour
Comme la cire ardente aux mèches des bougies
Chassant
Son coude à
Jamais il ne trempait sa tête dans ces ondes
Il ne croyait à rien ; jamais il ne rêvait ;
Le bâillement hideux siégeait à son chevet ;
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Jappait sur les talons de quelque grande chose ;
Il se faisait de tout le centre et le milieu ;
Il achetait
La nature, la mer, le ciel bleu, les étoiles,
Tous ces vents pour qui
Il
Enfin, ivre, énervé, ne sachant plus que faire,
Sans haine, sans amour, et toujours, ô misère !
Avant la fin du jour blasé du lendemain,
Un soir
Il rejeta son âme au ciel, voûte fatale,
Comme le fond du verre au plafond de la salle !
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Jeune homme, tu fus lâche, imbécile et méchant.
Nous ne te plaindrons pas. Lorsque le soc tranchant
A passé, donne-t-on une larme à
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/246]]==
<poem>
Mais ce que nous plaindrons une douleur bien vraie,
Qui sent fléchir sans toi son front que
Et qui fit le berceau de qui lui fait sa tombe !
Nous ne te plaindrons pas, mais ce que nous plaindrons,
Ce qui nous est encor sacré sous les affronts,
Chantait à sa mansarde où ton or
Qui
Croyant la faim derrière et le bonheur devant ;
Qui voit son âme hélas,
Eparse maintenant sous les pieds de la foule ;
Qui pleure son parfum par tout souffle enlevé ;
Pauvre vase de fleurs tombé sur le pavé !
Non, ce que nous plaindrons, ce
Chiffre
Vénérable soldat de notre armée ancienne,
Que ta tombe en
Ce sont tes serviteurs, tes parents, tes amis,
Tous ceux qui
Follement à ton ombre, et dont la destinée
Par malheur dans la tienne était enracinée ;
Pour toi, triste orgueilleux, riche au cœur infertile,
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Toi qui tranchas tes jours pour faire un peu de bruit,
Sans même être aperçu, retourne dans la nuit !
Tombe au torrent, sans même en troubler la surface !
Ce siècle a son idée, elle marche à grand pas,
Et toujours à son but ! Ton sépulcre n'est pas▼
</poem>
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/247]]==
<poem>
De ceux qui le feront trébucher dans sa route.
Ta porte en se fermant ne vaut pas
Va donc !
Voluptueux, la tombe, et vaniteux,
Avril 1831
Certe, une telle mort, ignorée ou connue,
On
Mais lorsque, grandissant sous le ciel attristé,
Et prend à chaque instant plus
Quand il éteint partout, hors des desseins de Dieu,
Des fronts pleins de lumière et des cœurs pleins de feu ;
Quand Robert, qui voilait, peintre au pinceau de flamme,
Sous un regard serein
Rejette le calice avant la fin du jour
Dès
Quand Castlereagh, ce taon qui piqua Bonaparte,
Cet anglais mélangé de Carthage et de Sparte,
Se plonge au cœur
Assouvi de pouvoir, de ruses épuisé ;
Quand Rabbe de poison inonde ses blessures ;
Comme un cerf poursuivi
Lorsque Gros haletant se jette, faible et vieux,
Au fleuve, pour tromper sa meute
Quand de la mère au fils et du père à la fille
Partout ce vent de mort ébranche la famille ;
</poem>
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/248]]==
<poem>
Après avoir longtemps trouvé le soleil beau,
Et
Et
Et tous ces beaux enfants, hélas ! trop tôt mûris,
Qui ne connaissaient pas les hommes,
Souvent un songe
Et qui se sont tués quand du haut de leur rêve
De gloire, de vertu,
Ils sont tombés le front sur la société !
Alors le croyant prie et le penseur médite !
Hélas !
Où tend ce siècle ? où court le troupeau des esprits ?
Rien
Car beaucoup ici-bas sentent que
Et se brisent la tête à
Comme vous briseriez le soir sur le pavé
Un œuf où rien ne germe et
Mal
Quel en est le remède et quelle en est la cause ?
Serait-ce que la foi derrière la raison
Décroît comme un soleil qui baisse à
Que Dieu
Et
Dans ces recoins du cœur, du monde inaperçus,
Que peut seule éclairer votre lampe, ô Jésus !
Est-il temps, matelots mouillés par la tempête,
De rebâtir
Devons-nous regretter ces jours anciens et forts
Où les vivants croyaient ce
Jours de piété grave et de force féconde,
Lorsque la Bible ouverte éblouissait le monde !
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Amas sombre et mouvant de méditations !
Problèmes périlleux ! obscures questions
Qui font que, par moments
Le poëte pensif erre encor dans la ville
A l'heure où sur ses pas on ne rencontre plus▼
</poem>
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/249]]==
<poem>
Que le passant tardif aux yeux irrésolus
Et la ronde de nuit, comme un rêve apparue,
Qui va tâtant dans
4 septembre 1835</
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▲[[Catégorie:Victor Hugo]]
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