« Le Rosier de Madame Husson (recueil, Ollendorff 1902)/Divorce » : différence entre les versions

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Maître Bontran, le célèbre avocat parisien, celui qui depuis dix ans plaide et obtient toutes les séparations entre époux mal assortis, ouvrit la porte de son cabinet et s’effaça pour laisser passer le nouveau client.
 
C’était un gros homme rouge, à favoris blonds et durs, un homme ventru, sanguin et vigoureux. Il salua :
 
— Prenez un siège, dit l’avocat.
 
Le client s’assit et, après avoir toussé :
 
— Je viens vous demander, monsieur, de plaider pour moi dans une affaire de divorce.
 
— Parlez, monsieur, je vous écoute.
 
— Monsieur, je suis un ancien notaire.
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— Déjà !
 
— Oui, déjà. J’ai trente-sept ans.
 
— Continuez.
 
— Monsieur, j’ai fait un mariage malheureux, très malheureux.
 
— Vous n’êtes pas le seul.
 
— Je le sais et je plains les autres ; mais mon cas est tout à fait spécial et mes griefs contre ma femme d’une nature très particulière. Mais je commence par le commencement. Je me suis marié d’une façon très bizarre. Croyez-vous aux idées dangereuses ?
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— Qu’entendez-vous par là ?
 
— Croyez-vous que certaines idées soient aussi dangereuses pour certains esprits que le poison pour le corps ?
 
— Mais, oui, peut-être.
 
— Certainement. Il y a des idées qui entrent en nous, nous rongent, nous tuent, nous rendent fou, quand nous ne savons pas leur résister. C’est une sorte de phylloxera des âmes. Si nous avons le malheur de laisser une de ces pensées-là se glisser en nous, si nous ne nous apercevons pas dès le début qu’elle est une envahisseuse, une maîtresse, un tyran, qu’elle s’étend heure par heure, jour par jour, qu’elle revient sans cesse, s’installe, chasse toutes nos préoccupations ordinaires, absorbe toute notre attention et change l’optique de notre jugement, nous sommes perdus.
 
Voici donc ce qui m’est arrivé, monsieur. Comme je vous l’ai dit, j’étais notaire à Rouen, et un peu gêné, non pas pauvre, mais pauvret, mais soucieux, forcé à une économie de tous les instants, obligé de
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limiter tous mes goûts, oui, tous ! et c’est dur à mon âge.
 
Comme notaire, je lisais avec grand soin les annonces des quatrièmes pages des journaux, les offres et demandes, les petites correspondances, etc., etc. ; et il m’était arrivé plusieurs fois, par ce moyen, de faire faire à quelques clients des mariages avantageux.
 
Un jour, je tombe sur ceci : « Demoiselle jolie, bien élevée, comme il faut, épouserait homme honorable et lui apporterait deux millions cinq cent mille francs bien nets. Rien des agences. »
 
Or, justement, ce jour-là, je dînais avec deux amis, un avoué et un filateur. Je ne sais comment la conversation vint à tomber sur les mariages, et je leur parlai, en riant, de la demoiselle aux deux millions cinq cent mille francs.
 
Le filateur dit : « Qu’est-ce que c’est que ces femmes-là ? »
 
L’avoué plusieurs fois avait vu des mariages excellents conclu
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dans ces conditions, et il donna des détails ; puis il ajouta, en se tournant vers moi :
 
— Pourquoi diable ne vois-tu pas ça pour toi-même ? Cristi, ça t’enlèverait des soucis, deux millions cinq cent mille francs.
 
Nous nous mîmes à rire tous les trois, et on parla d’autre chose.
 
Une heure plus tard je rentre chez moi.
 
Il faisait froid cette nuit-là. J’habitais d’ailleurs une vieille maison, une de ces vieilles maisons de province qui ressemblent à des champignonnières. En posant la main sur la rampe de fer de l’escalier, un frisson glacé m’entra dans le bras, et comme j’étendais l’autre pour trouver le mur, je sentis, en le rencontrant, un second frisson m’envahir, plus humide, celui-là, et ils se joignirent dans ma poitrine, m’emplirent d’angoisse, de tristesse et d’énervement. Et je murmurai, saisi par un brusque souvenir :
 
— Sacristi, si je les avais, les deux millions cinq cent mille !
 
Ma
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chambre était lugubre, une chambre de garçon rouennais faite par une bonne chargée aussi de la cuisine. Vous la voyez d’ici, cette chambre ! un grand lit sans rideaux, une armoire, une commode, une toilette, pas de feu. Des habits sur les chaises, des papiers par terre. Je me mis à chantonner, sur un air de café-concert, car je fréquente quelquefois ces endroits-là :
 
Deux millions,
Deux millions
Sont bons
Avec cinq cent mille
Et femme gentille.
 
Au fait, je n’avais pas encore pensé à la femme et j’y songeai tout à coup en me glissant dans mon lit. J’y songeai même si bien que je fus longtemps à m’endormir.
 
Le lendemain, en ouvrant les yeux, avant le jour, je me rappelai que je devais me trouver à huit heures à Darnétal pour une affaire importante. Il fallait donc me lever à six heures — et
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il gelait. — Cristi de cristi, les deux millions cinq cent mille !
 
Je revins à mon étude vers dix heures. Il y avait là dedans une odeur de poêle rougi, de vieux papiers, l’odeur des papiers de procédure avancés — rien ne pue comme ça — et une odeur de clercs — bottes, redingotes, chemises, cheveux et peau, peau d’hiver peu lavée, le tout chauffé à dix-huit degrés.
 
Je déjeunai, comme tous les jours, d’une côtelette brûlée et d’un morceau de fromage. Puis je me remis au travail.
 
C’est alors que je pensai très sérieusement pour la
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première fois à la demoiselle aux deux millions cinq cent mille. Qui était-ce ? Pourquoi ne pas écrire ? Pourquoi ne pas savoir ?
 
Enfin, monsieur, j’abrège. Pendant quinze jours cette idée me hanta, m’obséda, me tortura. Tous mes ennuis, toutes les petites misères dont je souffrais sans cesse, sans les noter jusque-là, presque sans m’en apercevoir, me piquaient à présent comme des coups d’aiguille, et chacune de ces petites souffrances me faisait songer aussitôt à la demoiselle aux deux millions cinq cent mille.
 
Je finis par imaginer toute son histoire. Quand on désire une chose, monsieur, on se la figure telle qu’on l’espère.
 
Certes, il n’était pas très naturel qu’une jeune fille de bonne famille, dotée d’une façon aussi convenable, cherchât un mari par la voie des journaux. Cependant, il se pouvait faire que cette fille fût honorable et malheureuse.
 
D’abord, cette fortune de deux millions cinq cent mille francs ne m’avait pas ébloui comme une chose féerique.
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Nous sommes habitués, nous autres qui lisons toutes les offres de cette nature, à des propositions de mariage accompagnées de six, huit, dix ou même douze millions. Le chiffre de douze millions est même assez commun. Il plaît. Je sais bien que nous ne croyons guère à la réalité de ces promesses. Elles nous font cependant entrer dans l’esprit ces nombres fantastiques, rendent vraisemblables, jusqu’à un certain point, pour notre crédulité inattentive, les sommes prodigieuses qu’ils représentent et nous disposent à considérer une dot de deux millions cinq cent mille francs comme très possible, très morale.
 
Donc, une jeune fille, enfant naturelle d’un parvenu et d’une femme de chambre, ayant hérité brusquement de son père, avait appris du même coup la tache de sa naissance, et pour ne pas avoir à la dévoiler à quelque homme qui l’aurait aimée, faisait appel aux inconnus par un moyen fort usité qui comportait en lui-même une sorte d’aveu de tare originelle.
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Ma supposition était stupide. Je m’y attachai cependant. Nous autres, notaires, nous ne devrions jamais lire des romans ; et j’en ai lu, monsieur.
 
Donc j’écrivis, comme notaire, au nom d’un client, et j’attendis.
 
Cinq jours plus tard, vers trois heures de l’après-midi, j’étais en train de travailler dans mon cabinet, quand le maître clerc m’annonça :
 
— Mlle Chantefrise.
 
— Faites entrer.
 
Alors apparut une femme d’environ trente ans, un peu forte, brune, l’air embarrassé.
 
— Asseyez-vous, mademoiselle.
 
Elle s’assit et murmura :
 
— C’est moi, monsieur.
 
— Mais, mademoiselle, je n’ai pas l’honneur de vous connaître.
 
— La personne à qui vous avez écrit.
 
— Pour un mariage ?
 
— Oui, monsieur.
 
— Ah ! très bien !
 
— Je suis venue moi-mê
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me, parce qu’on fait mieux les choses en personne.
 
— Je suis de votre avis, mademoiselle. Donc vous désirez vous marier ?
 
— Oui, monsieur.
 
— Vous avez de la famille ?
 
Elle hésita, baissa les yeux et balbutia :
 
— Non, monsieur… Ma mère… et mon père… sont morts.
 
Je tressaillis. — Donc j’avais deviné juste — et une vive sympathie s’éveilla brusquement dans mon cœur pour cette pauvre créature. Je n’insistai pas, pour ménager sa sensibilité, et je repris :
 
— Votre fortune est bien nette ?
 
Elle répondit, cette fois, sans hésiter :
 
— Oh ! oui, monsieur.
 
Je la regardais avec grande attention, et, vraiment, elle ne me déplaisait pas, bien qu’un peu mûre, plus mûre que je n’avais pensé. C’était une belle personne, une forte personne, une maîtresse femme. Et l’idée me vint de lui jouer une jolie petite comédie de sentiment, de devenir amoureux d’elle, de supplanter
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mon client imaginaire, quand je me serais assuré que la dot n’était pas illusoire. Je lui parlai de ce client que je dépeignis comme un homme triste, très honorable, un peu malade.
 
Elle dit vivement :
 
— Oh ! monsieur, j’aime les gens bien portants.
 
— Vous le verrez, d’ailleurs, mademoiselle, mais pas avant trois ou quatre jours, car il est parti hier pour l’Angleterre.
 
— Oh ! que c’est ennuyeux, dit-elle.
 
— Mon Dieu ! oui et non. Êtes-vous pressée de retourner chez vous ?
 
— Pas du tout.
 
— Eh bien, restez ici. Je m’efforcerai de vous faire passer le temps.
 
— Vous êtes trop aimable, monsieur.
 
— Vous êtes descendue à l’hôtel ?
 
Elle nomma le premier hôtel de Rouen.
 
— Eh bien, mademoiselle, voulez-vous permettre à votre futur… notaire de vous offrir à dîner ce soir. Elle
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parut hésiter, inquiète, indécise ; puis elle se décida :
 
— Oui, monsieur.
 
— Je vous prendrai chez vous à sept heures.
 
— Oui, monsieur.
 
— Alors, à ce soir, mademoiselle ?
 
— Oui, monsieur.
 
Et je la reconduisis jusqu’à ma porte.
 
À sept heures j’étais chez elle. Elle avait fait des frais de toilette pour moi et me reçut d’une façon très coquette.
 
Je l’emmenai dîner dans un restaurant où j’étais connu, et je commandai un menu troublant.
 
Une heure plus tard, nous étions très amis et elle me contait son histoire. Fille d’une grande dame séduite par un gentilhomme, elle avait été élevée chez des paysans. Elle était riche à présent, ayant hérité de grosses sommes de son père et de sa mère, dont elle ne dirait jamais les noms, jamais. Il était inutile de les lui demander, inutile
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de la supplier, elle ne les dirait pas. Comme je tenais peu à les savoir, je l’interrogeai sur sa fortune. Elle en parla aussitôt en femme pratique, sûre d’elle, sûre des chiffres, des titres, des revenus, des intérêts et des placements. Sa compétence en cette matière me donna aussitôt une grande confiance en elle, et je devins galant, avec réserve cependant ; mais je lui montrai clairement que j’avais du goût pour elle.
 
Elle marivauda, non sans grâce. Je lui offris du champagne, et j’en bus, ce qui me troubla les idées. Je sentis alors clairement que j’allais devenir entreprenant, et j’eus peur, peur de moi, peur d’elle, peur qu’elle ne fût aussi un peu émue et qu’elle ne succombât. Pour me calmer, je recommençai à lui parler de sa dot, qu’il faudrait établir d’une façon précise, car mon client était homme d’affaires.
 
Elle répondit avec gaieté : — Oh ! je sais. J’ai apporté toutes les preuves.
 
— Ici, à Rouen ?
 
— Oui, à Rouen.
 
— Vous les avez à l’hôtel ?
 
— Mais
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oui.
 
— Pouvez-vous me les montrer ?
 
— Mais oui.
 
— Ce soir ?
 
— Mais oui. Cela me sauvait de toutes les façons. Je payai l’addition, et nous voici rentrant chez elle. Elle avait, en effet, apporté tous ses titres. Je ne pouvais douter, je les tenais, je les palpais, je les lisais. Cela me mit une telle joie au cœur que je fus pris aussitôt d’un violent désir de l’embrasser. Je m’entends, d’un désir chaste, d’un désir d’homme content. Et je l’embrassai, ma foi. Une fois, deux fois, dix fois… si bien que… le champagne aidant… je succombai… ou plutôt… non… elle succomba.
 
Ah ! monsieur, j’en fis une tête, après cela… et elle donc ! Elle pleurait comme une fontaine, en me suppliant de ne pas la trahir, de ne pas la perdre. Je promis tout ce qu’elle voulut, et je m’en allai
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dans un état d’esprit épouvantable.
 
Que faire ? J’avais abusé de ma cliente. Cela n’eût été rien si j’avais eu un client pour elle, mais je n’en avais pas. C’était moi, le client, le client naïf, le client trompé, trompé par lui-même. Quelle situation ! Je pouvais la lâcher, c’est vrai. Mais la dot, la belle dot, la bonne dot,
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palpable, sûre ! Et puis avais-je le droit de la lâcher, la pauvre fille, après l’avoir ainsi surprise ? Mais que d’inquiétudes plus tard !
 
Combien peu de sécurité avec une femme qui succombait ainsi !
 
Je passai une nuit terrible d’indécision, torturé de remords, ravagé de craintes, ballotté par tous les scrupules. Mais, au matin, ma raison s’éclaircit. Je m’habillai avec recherche et je me présentai, comme onze heures sonnaient, à l’hôtel qu’elle habitait.
 
En me voyant elle rougit jusqu’aux yeux.
 
Je lui dis :
 
— Mademoiselle, je n’ai plus qu’une chose à faire pour réparer mes torts. Je vous demande votre main.
 
Elle balbutia :
 
— Je vous la donne.
 
Je l’épousai.
 
Tout alla bien pendant six mois.
 
J’avais cédé mon étude, je vivais en rentier, et vraiment je
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n’avais pas un reproche, mais pas un seul à adresser à ma femme.
 
Cependant je remarquai peu à peu que, de temps en temps, elle faisait de longues sorties. Cela arrivait à jour fixe, une semaine le mardi, une semaine le vendredi. Je me crus trompé, je la suivis.
 
C’était un mardi. Elle sortit à pied vers une heure, descendit la rue de la République, tourna à droite, par la rue qui suit le palais archiépiscopal, puis la rue Grand-Pont jusqu’à la Seine, longea le quai jusqu’au pont de Pierre, traversa l’eau. À partir de ce moment, elle parut inquiète, se retournant souvent, épiant tous les passants.
 
Comme je m’étais costumé en charbonnier, elle ne me reconnut pas.
 
Enfin, elle entra dans la gare de la rive gauche ; je ne doutais plus, son amant allait arriver par le train d’une heure quarante-cinq.
 
Je me cachai derrière un camion et j’attendis. Un coup de sifflet… un flot de voyageurs… Elle
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s’avance, s’élance, saisit dans ses bras une petite fille de trois ans qu’une grosse paysanne accompagne,
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et l’embrasse avec passion. Puis elle se retourne, aperçoit un autre enfant, plus jeune, fille ou garçon, porté par une autre campagnarde, se jette dessus, l’étreint avec violence, et s’en va, escortée des deux mioches et des deux bonnes, vers la longue et sombre et déserte promenade du Cours-la-Reine.
 
Je rentrai effaré, l’esprit en détresse, comprenant et
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ne comprenant pas, n’osant point deviner.
 
Quand elle revint pour dîner, je me jetai vers elle, en hurlant :
 
— Quels sont ces enfants ?
 
— Quels enfants ?
 
— Ceux que vous attendiez au train de Saint-Sever ?
 
Elle poussa un grand cri et s’évanouit. Quand elle revint à elle, elle me confessa, dans un déluge de larmes, qu’elle en avait quatre. Oui, monsieur, deux pour le mardi, deux filles, et deux pour le vendredi, deux garçons.
 
Et c’était là — quelle honte ! — c’était là l’origine de sa fortune. — Les quatre pères !… Elle avait amassé sa dot.
 
— Maintenant, monsieur, que me conseillez-vous de faire ?
 
L’avocat répondit avec gravité :
 
— Reconnaître vos enfants, monsieur.
 
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